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SYLI : le réel souci est détourné en 2016 et 2019

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Jamais une participation à une phase finale de coupe d’Afrique des nations n’a suscité l’angoisse chez les supporters guinéens. Pourtant, qualifiée à la CAN 2021 au Cameroun, l’équipe nationale de football de Guinée ne rassure personne.

La contreperformance du Syli lors des éliminatoires du mondial 2022 inquiète et n’augure pas un lendemain meilleur à un mois et quelques jours de cette joute continentale. En réalité, les problèmes négligés et détournés en 2016 ont agité la campagne de 2019 et la gangrène est en phase terminale en 2021.

Luis Fernandez a faussé le soubassement 

De 2016 à nos joueurs, au moins, quatre sélectionneurs se sont succédés sur le banc du Syli notamment Luis Fernandez, Lappe Bangoura, Paul Put et Didier Six. Ils ont tous été virés pour contreperformance mais sans tenir compte du niveau des joueurs.

En clair, la Guinée n’a pu tirer la leçon de ses erreurs à cause de la mauvaise gestion de l’équipe et la précipitation inutile du département des sports. Sortie de la CAN 2015 en Guinée Equatoriale au niveau des quarts de finale, le départ de Michel Dussuyer, qui avait la mainmise sur l’équipe, a crée un dysfonctionnement jusqu’ici pas réglé.

Salifou Camara (Super V) alors président de la Feguifoot, sans réfléchir sur une nouvelle politique à mettre en place pour redynamiser l’équipe, a fait parachuter sur le banc pour la succession, Luis Fernandez. Ce dernier avait perdu ses sensations d’entraineur puisqu’il était au poste de consultant à Being Sport.

Il ne changera rien pour la Guinée qui multipliera des faux pas jusqu’à toucher le fond lors des éliminatoires de la CAN 2017 organisée par le Gabon. Fernandez sera viré par le département des sports pour n’avoir pas accepté de résider à Conakry. Mais le mal était fait puisqu’il avait écarté certains joueurs au profit d’autres.

Le problème d’aujourd’hui est détourné depuis 2019

Après l’échec de Luis Fernandez, l’équipe est confiée à Lappe Bangoura qui a d’ailleurs coaché le dernier match contre Swaziland actuel Eswatini. Il s’offrira la victoire historique de la Guinée devant la Coté d’Ivoire à Bouaké (2-3) en éliminatoires du mondial 2018 qui sera un fiasco.

Après il n’a jamais bénéficié des privilèges pour mieux dérouler sa feuille de route. Des forfaits imaginaires des joueurs, le manque d’implication des autorités, bref, il a été empêché de travailler jusqu’au bout.

Paul Put arrivera pour un miracle qui ne verra jamais le jour jusqu’à son limogeage arbitraire. Le technicien belge parviendra quand même a faire qualifier la Guinée à la CAN 2019. C’est cette compétition qui démasquera le faible niveau des joueurs et une désorganisation totale autour de l’équipe.

La correction des Fennecs infligée au Syli (3-0) en huitièmes de finale était le trop-plein. Plutôt que de consacrer une réflexion sur l’échec, Antonio Souaré, président de la Feguifoot, a inventé l’affaire Syligate. Le réel problème du Syli est ainsi détourné au profit d’un litige qui n’a apporté aucun changement majeur.

Les mêmes joueurs se sont retrouvés avec Didier Six pour vouloir faire du neuf. Il a fait qualifier l’équipe à la CAN 2021 mais les lacunes à un niveau exécrable persistent et plombent le Syli.

Tout est à reprendre encore à ce stade et à quelques jours de la  coupe d’Afrique des nations qui se jouera du 9 janvier au 6 février au Cameroun.

Par Yvon LEROUX 

 

 

 

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