On n’est-il pas entrain de faire un procès d’intention à Didier Six ? Pour beaucoup d’observateurs notre équipe nationale de football est sans âme sous le magistère de Didier Six.
C’est une vérité absolue. Depuis la double confrontation avec le Mali et la Namibie, le débat ces derniers temps se focalise sur le système de jeu ou encore la philosophie de jeu du Syli.
C’est contre le Chili (3-2) en amical, la seule fois d’ailleurs, qu’on a constaté le Syli jouer sur un tempo rythmé tactiquement sous le magistère du manager français. Depuis, Naby Keita et ses coéquipiers jouent comme une équipe du quartier.
C’est dire que soit le discours du sélectionneur ne passe ou les joueurs ne respectent pas les consignes données pour l’animation des schémas tactiques.
Un procès d’intention…
La Guinée a un réservoir de talents intarissables jamais valorisés par les sélectionneurs passés sur le banc du Syli. Aucun technicien n’a légué un fond de jeu qui est devenu une tradition.
Ignorer ces réalités c’est faire un procès d’intention au manager français pour ce prétendu projet. Lequel n’existe pas puisqu’il n’a jamais été élaboré par la direction technique nationale.
Toutefois, cela ne dédouane pas Didier Six. Après avoir produit un rapport qui mentionne sa vision du jeu notamment sur les attaques placées, il doit en concert avec les autres membres du staff empeigner des joueurs réceptifs à ses ordres.
La DTN, l’éternelle absente
En Guinée, on est parvenu à dissocier les équipes nationales à la direction technique nationale sous la coupole de Cherif Souleymane. L’ancien ténor du football guinéen devrait élaborer un projet de jeu et convier les différents sélectionneurs pour l’animation de cette stratégie.
Equidistant de toutes les décisions tactiques, en sélection A, a eu l’opportunité d’avoir le contrôle sur le staff technique. En vain.
La fédération guinéenne de football a, récemment, intimé l’ordre à Didier Six de produire à temps ses rapports techniques des matchs de l’équipe nationale auprès du secrétaire de l’institution et au DTN.
Malgré, ce coup de pouce, la DTN s’intéresse aux diplômes des entraineurs qui dirigent les clubs de la Ligue 1 que l’essentiel de son rôle.
Par Yvon LEROUX, Dakar
