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Syli : au-delà de Didier Six, les vrais soucis

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La Guinée se cherche toujours avec son équipe nationale de football senior sous le magistère de Didier Six. Tous les observateurs sont unanimes que pendant deux ans, le technicien français n’a montré aucun caractère pour révolutionner le Syli sur le plan du jeu. C’est un fait.

C’est pourquoi, les supporters sont obligés de prendre leur mal en patience tant que Didier Six sera sur le banc de l’équipe nationale. Entre temps, les contreperformances s’enchaînent avec la bande à Naby Keita, visiblement sans aucun remord et même pas un semblant de révolte.

Sur 9 points possibles à prendre au Maroc, les hommes de Didier Six se contentent du tiers et de surcroît face à des outsiders notamment la Guinée Bissau (1-1) et le Soudan en double confrontation avec (1-1) et (2-2). Ce qui est regrettable, c’est toujours le Syli qui ouvre le score en premier avant d’être rejoint coup pour coup au tableau d’affichage.

C’est dire que devant le potentiel est là mais le gâchis se trouve dans le collectif qui est pénalisé par le manque d’investissement en défense et dans l’entrejeu.

La défense, le grand chantier

Jusqu’ici, il n’y a aucune stratégie mise en place pour préserver les acquis, aussi longtemps, après avoir ouvert le score. D’où la raison de croire que l’animation défensivement demeure le gros souci.

Puisque les quatre buts inscrits lors de ces matchs sont à l’actif des attaquants (François Kamano, Momo Bayo (2) et José Kanté ), ainsi la défense est principalement le coupable de cette contreperformance.

Ce secteur reste, donc, le vrai chantier pour asseoir l’assurance. Par contre, les éléments dans ce secteur de jeu ne peuvent être rendus seuls responsables. En réalité, le Syli ne sait pas défendre, ensemble, jusqu’au bout.

La solution serait d’imposer le caractère dans cette équipe handicapée par des supposés cadres qui ne s’investissent en rien.

Le coaching, gros bémol  

La performance des Guinéens, samedi 9 octobre dernier, devant le Soudan (2-2), sans Didier Six sur le banc, prouve à suffisance que le technicien français n’est pas le seul problème de cette équipe.

Ses assistants, également, n’étaient pas aussi au point dans la gestion de ce match. Ils ont répété les mêmes erreurs de coaching dans les changements inappropriés.

Pourquoi vouloir mettre dans le jeu un joueur annoncé forfait quand l’équipe à l’avantage au score ? Les entrées de Naby Keita lors de la première manche avec le Soudan et François Kamano lors de la seconde manche en est la parfaite illustration. Surtout que ces joueurs ne se dépensent pas dans le jeu quand il faut défendre.

Il faut des choix dissociés à des considérations liées à l’ancienneté. Aussi, il faut vraiment une nouvelle approche de gestion stricte. C’est aux dirigeants de décider si cela se fera sans ou avec ce staff technique qui n’a jusqu’ici pas d’impact sur ce groupe.

Un capitaine très doux

C’est vrai qu’il est le joueur qui évolue dans un top club mais Naby Keita n’est pas le capitaine approprié et légitime pour cette équipe. Il faut un aboyeur qui ne se fait pas des amis sur le terrain.

Si le capitaine est le premier à marcher où multiplier des pertes de balles sur le terrain, la voie est toute faite pour le relâchement. Ce leader moral est à choisir pour imposer la rigueur sur le terrain.

Il doit être celui qui incite à jouer et à se défoncer pour l’équipe. Même si le sélectionneur est en manque d’inspiration, il n’est pas aidé par certains joueurs dans ce sens.

Par Yvon LEROUX, Dakar

 

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