En principe, une équipe nationale est une institution avec le respect de la hiérarchie et des rôles voués à chacun. C’est la conception dans les pays, les plus sérieux, qui coiffent, aujourd’hui, les classements Fifa et affolent les statistiques.
Ces pays valorisent l’hiérarchie ainsi que les concepts : « tous pour le collectif » et « chacun son devoir ». Dans ce format, l’entraineur s’occupe, tout simplement, de la gestion technique de son équipe et doit faire part de ses besoins de renfort à son team manager.
Cela va sans dire que l’ingérence, dans les prérogatives des uns et des autres, est démise. C’est tout le contraire dans le fonctionnement du staff technique de Didier Six, un des sélectionneurs qui gouverne, sans l’unanimité, le Syli.
Didier Six en Europe et Aly Touré largué à Conakry
Didier Six se voit aux anges après deux matchs (2-2 avec le Mali, victoire 2-0 à Conakry face à la Namibie) lors des éliminatoires de la Can 2021, plus ou moins convaincant.
Plutôt que de réfléchir sur comment bâtir une solide équipe et efficace dans l’animation offensive pendant ses vacances (prochaine sortie du Syli est prévue en mars), le technicien français s’est lancé à la détection à l’étranger.
Un voyage qu’Aly Touré, le team manager, devrait effectuer. Une ingérence, toutefois, acceptée par Antonio Souaré, président de la Feguifoot, qui, selon nos sources, a donné les moyens financiers à l’ancien coéquipier de Platini pour cette mission. À quoi sert alors la nomination d’un team manager, s’il n’est pas appelé a faire son job?
Pourtant, devant la commission qui lui a permis d’être le sélectionneur de Guinée, Didier Six avait présenté un ambitieux projet de développement de notre football à la base. C’est dire qu’il pouvait consacrer ses vacances à remplir cette condition d’autant plus que le championnat de Ligue 1 se déroule en temps plein, maintenant.
Aussi, il était convenu d’effectuer une séance de travail avec tous les membres de son staff technique pour développer un programme pour la gestion du football guinéen. Mais rien n’a été fait dans ce sens.
Visiblement, il n’y a aucune exigence à faire respecter les engagements.
Yvon LEROUX, Dakar
