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SYLI A : pression sur les sélectionneurs, la Guinée vers un éternel recommencement

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Il faut du temps pour réussir un projet sportif. Pour l’accorder à Kaba Diawara, actuel sélectionneur de Guinée, il faudra reconnaître qu’il est en apprentissage, sinon on va vers un éternel recommencement.

Pourquoi bousculer le processus ?

Kaba Diawara est un guinéen et est éligible à gérer l’équipe nationale de football de Guinée. Personne ne peut s’opposer à cela. Mais ce qui révolte certains, c’est le processus de sa nomination à ce poste.

Alors premier adjoint de Didier Six, débarqué pour contre-performance en pleine éliminatoires de la CAN 2021 et le Mondial 2022, Kaba Diawara s’est miraculeusement sauvé de ce naufrage.

On ne sait sur quel critère, il a été dissocié de la gestion du sélectionneur principal, alors qu’il était le premier adjoint. Jusqu’à l’extinction du soleil, Diawara est  aussi comptable de la gestion du manager français.

En réalité, il n’a aucune expérience pour s’offrir ce précieux fauteuil de sélectionneur, si les critères de l’appel à candidature étaient réellement respectés. Bref,  avec le soutien du ministre des sports, l’ancien attaquant du Syli est reconduit pour continuer le processus de rajeunissement de l’équipe entamé par son prédécesseur.

Il faut s’accorder sur le principe de départ

A cet instant, les plus avisés n’ont pas eu du mal à comprendre que le mec allait continuer son apprentissage. Il ne faut donc pas bousculer ce processus d’autant plus que Kaba Diawara tisse peu à peu sa toile avec ses joueurs préférentiels.

Avec lui, certains binationaux ont accepté de porter la tunique du Syli, et a surtout réussi à décrocher la qualification à la CAN 2024. Ce qui n’était pas possible si l’Ethiopie et le Malawi ne partageaient pas des points lors de la 5e journée des éliminatoires.

Maintenant, si on s’accorde sur le principe de départ, que Kaba Diawara n’avait pas assez d’expérience pour gérer une équipe nationale, alors pourquoi aujourd’hui on réclame coûte que coûte que les résultats suivent avec une équipe qui est toujours dans le processus de reconstruction.

Les critiques acerbes, si elles sont positives

En réalité, Kaba Diawara est en apprentissage comme l’a été Aliou Cissé avec le Sénégal. D’ailleurs notre sélectionneur doit savoir qu’il n’a essuyé la moitié des critiques qui tombaient et continuent de pleuvoir sur le technicien sénégalais.

C’est dire que s’il doit continuer son aventure avec le Syli il doit avoir le dos rond. Les critiques si elles sont positives doivent lui servir. Il doit donc accepter les critiques pour en faire bon usage.

C’est vrai que mis à part le recrutement des joueurs à fort potentiel, le contenu de la performance du Syli laisse à désirer. Nous guinéens devons comprendre que la pression négative sur les sélectionneurs affecte moralement l’équipe.

Si la pression externe fait sauter Kaba Diawara de son poste, que les Guinéens sachent que son successeur ne bâtira pas son projet sur celui laissé par son prédécesseur. Il est donc important de faire éviter l’éternel recommencement. Il faut donner du temps pour réussir un projet.

Yvon LEROUX 

 

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