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Stage de Kigali : le Syli entre le doute et l’espoir

La soirée tranquille de Naby Keita lors du match amical Guinée-Rwanda au stade Amahoro de Kigali.
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‘’Wouley khono !’’ (La vérité est amère.)… À Kigali, en amical face au Rwanda, le Syli national a joué comme une équipe qui avait envie d’étaler ses prouesses. Néanmoins, il avait l’air perplexe, douteux, et très soucieux de sortir de ses longs mois de crise de confiance. 

Car, il y a quelques mois, l’équipe a dégringolé au point de toucher le fond, les joueurs  parvenaient à peine à enchaîner quatre passes successives, les sorties de balle ou les attaques n’étaient ni planifiées ni bien exécutées. 

L’espoir est permis  

C’est dans la plus grande angoisse que les supporters ont suivi le duel amical avec le Rwanda qui s’est soldé par une victoire méritée de la Guinée. Ils avaient peur de ne pas retomber dans le crépuscule ténébreux des jours précédents. 

Pourtant, le jeu du Syli sur ce match, s’était nettement amélioré. En tout cas, les fans n’en demandent pas plus. Ils ne rêvent pas d’une équipe ultra parfaite. Toutefois, on est loin de regarder le Syli sans faire des grimaces. Le stress est latent.  Et aujourd’hui, on peut oser dire que l’espoir est permis. Pourvu que le travail abattu, jusque-là, se poursuive. 

Le doute persiste toujours 

A beau vouloir rassurer l’opinion à l’issue de cette victoire concédée après 980 minutes (9 matchs dont 8 sans victoire) Kaba Diawara ne peut faire oublier l’angoisse des Guinéens avec le Syli.

Avec l’équipe de Guinée, force est de constater que  le plaisir, l’amusement ou l’excitation se cache, plus souvent, dans les imperfections : le but venu de nulle part, une passe inaboutie qui déclenche une attaque fructueuse, le penalty offert par manque de concentration, l’erreur qui concède une égalisation….

C’est pourquoi les aficionados du Syli ne demandent que de l’engagement, de l’assurance dans le jeu, de l’intelligence dans la finition, de la robustesse dans les duels et de la concentration du début à la fin. Le tout pour éviter ou limiter les dégâts et, par ricochet, imposer la victoire aux siens.

Des joueurs encore crispés 

Les talents individuels ne manquent pas dans les rangs du Syli mais, lors de cette deuxième rencontre en quatre (4) jours contre le Rwanda, il y avait, parfois, un manque d’organisation, un indéniable désordre dans leur jeu. Les passes se sont divaguées sous le regard impuissant de Kaba Diawara. Il ne savait que faire.

Mohamed Aly et Saidou Sow ont distillé des fautes à l’entrée de la surface du Syli, occasionnant des coups de pied arrêtés, sans jamais se soucier que des offrandes pareilles peuvent coûter cher contre une équipe redoutable sur cette phase de jeu.

Les milieux de terrains et les attaquants ont bouillonné d’envie sans être mordants. Cependant, en défense, Sory Conté « Song » a produit l’une de ses meilleures performances comme latéral dans une défense à trois.

La nécessité d’une plus grande prudence

Il est clair que le Syli voulait gagner, coûte que coûte, pour laver l’affront subi trois jours plutôt contre la même sélection, les Amavubis (3-0). Par contre, à l’entame, notre onze n’était pas si évident qu’il savait comment accomplir cette tâche.

Mais, avec un Naby Keita intenable et peu exposé aux couacs des adversaires, le jeu se conceptualise, devient fluide et séduisant. Le joueur de Liverpool était assisté (et couvert ?) dans ses rôles par un petit tonitruant nommé Aguibou Camara et soutenu par les relayeurs Amadou Diawara et Ibrahima Cissé.

Certes que, Kaba Diawara, le sélectionneur local, est en train de former une équipe jeune et dynamique, mais avec cette jeunesse et cette inexpérience vient la naïveté. D’où la nécessité d’une plus grande prudence.

Car, après avoir dominé le milieu du terrain et la possession, le Syli a failli céder la volonté. Il n’a pas concrétisé sa possession. Il a failli plier alors que les Rwandais attaquaient. Il manquait d’idées.

Issiaga Sylla, la nouveauté

Les centres du latéral Issiaga Sylla, désormais, vont rarement dans les gradins. Ils commencent à arriver à destination, plus souvent dans les gants du portier adverse.

Aussi, en seconde période, Moriba Kourouma, Pa Konaté, Morgan Guilavogui, Mory Konaté ont démontré, une fois encore, que le coach peut compter sur eux. Maybra, en liant l’aisance à l’expérience, ne pouvait que les accompagner dans ce labeur.

Cela promet bien mais n’efface pas le doute chez certains supporters.

Moysekou, Bruxelles

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