Le Syli féminin de la catégorie U17 s’est écroulé, de la façon la plus honteuse, devant leur homologue du Ghana (7-0), samedi, en match retour du troisième tour préliminaire du mondial 2022 prévu en Inde.
Il ne faut pas noyer les causes de cette contreperformance. Il ne faut pas non plus orienter le débat sur la force de l’équipe ghanéenne.
Sportivement, c’est une déception puisque le score (1-3) à l’aller, bien qu’en faveur des visiteuses à Conakry, donnait un grand espoir de réaliser l’exploit à Accra.
Logiquement, très peu de guinéens croyaient à un miracle de nos filles parce qu’elles s’engageaient dans une bataille où leur chance était minime. Ce n’était pas un duel à chance égale.
La Ghana dispose et se bonifie d’un championnat régulier. C’est tout le contraire pour la Guinée. La seule alternative qui s’offre à nos dames ce sont des tournois de football.
Comme une scène de théâtre, les mêmes dirigeants qui sont à l’origine de leur retard sont alignés au premier rang pour admirer le jeu. Une farce.
Cette moquerie est constatée au soir de la défaite du Syli U20 devant le Cameroun (0 à 9) à Conakry en éliminatoires du mondial 2018 en France.
À l’époque, l’ancienne équipe fédérale de football dirigée par Antonio Souaré a fait, tout simplement, signer le forfait pour éviter une nouvelle humiliation au Cameroun.
Aucune volonté d’application des mesures de la FIFA
Après cette décision, on croyait que les fédéraux s’occuperont du développement de ce secteur parce que la FIFA a investi énormément pour cela et a donné les moyens financiers pour cela.
Le Programme de développement féminin de la FIFA concrétise l’engagement de la FIFA à soutenir les associations membres dans le développement du football féminin et bénéficie du socle mis en place grâce au programme Forward.
Récemment dans le cadre du plan d’aide contre le covid-19, la FIFA a octroyé une subvention supplémentaire de 500 000 dollars US. Un montant spécifiquement allouée à la discipline.
La fédération guinéenne de football a réservé une place pour le football féminin dans son organigramme mais aucune conviction encore moins d’ambition pour développer cette discipline.
Avec toutes ces faveurs on ne sait concrètement à quand se jouera le championnat de football féminin en Guinée.
Par Yvon LEROUX
