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LDC : Horoya AC, la fin d’une méthode

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Le Horoya AC s’est lourdement incliné 7 à 0 devant le Simba SC, ce samedi, pour le compte de la 5e journée des phases de poule de la Ligue des champions africains. C’est la plus lourde défaite de l’équipe sous le magistère d’Antonio Souare sur le continent.

Cela sonne le glas d’une méthode de gestion qui impose désormais une restructuration totale de l’équipe et son administration. Depuis le lancement en 2012 du projet pour la conquête du continent, la méthode pour y arriver a toujours été un échec.

Les réels soucis sont : un président omniprésent, une administration souple, mauvaise politique de recrutement, une administration bancale ….

Un président omniprésent 

Décidemment, Antonio Souaré a pensé tout seul son projet et a géré à sa manière avec une présence de trop, même dans les décisions sportives. Certes qu’il est celui qui  débourse les fonds pour le financement de l’équipe mais sa méthode à tout centraliser sur lui a fragilisé le fonctionnement de tous les entraîneurs. Théophile Bollat, Cherif Souleymane, Amara Traoré, Lappe Bangoura, Victor VZunka,  Patrice Neveu, Didier Gomez et Lamine Ndiaye ne diront pas le contraire.

Une administration souple

Il faut reconnaître que le club de Matam a fait un pas sur le plan sportif avec une place de demi-finale en Coupe CAF et au moins trois participations aux phases de poule en Ligue des champions depuis 2012. Le Horoya AC est loin et très loin de faire comme le TP Mazembé, son modèle de challenge. Parce que la méthode administrative est plus assujettie à exécuter les décisions du Président (ndlr: remplacé par son fils Soufiane) que de proposer et appliquer son projet sportif.

Une mauvaise politique de recrutement

La méthode employée pour le recrutement du club est inappropriée. Patrice Neveu, ancien sélectionneur des Mourabitounes, des Panthères du Gabon et du Syli avait pointé du doigt accusateur sur l’effectif du Horoya AC. « Il y a eu des recrutements avant, je ne suis pas du tout à l’aise, pourtant j’ai une potentielle d’équipe solide dans un domaine, mais dans un autre domaine ça ne va pas. Vous voyez que nos résultats sont étriqués. Je ne suis pas à l’aise avec ces recrutements. », a-t-il dénoncé. Les dirigeants n’ont jamais tenu compte de ces vérités prononcées en conférence de presse. Sans oublier les rabattages et autres pour convaincre le Président à recruter sur les noms et non sur ce qu’ils peuvent apporter à l’équipe.

Le rajeunissement anticipé

La méthode de renouvellement de générations au sein de l’équipe instaurée par les nouveaux gestionnaires a été anticipé et très mal inspirée. La performance très en deçà de cette équipe, qui s’est fait laminer par le Simba SC ce soir, prouve à suffisance que le processus est précipité. En écartant les plus expérimentés du groupe, les dirigeants doivent se lancer dans un objectif à court terme pour obtenir le résultat escompté. Surtout que ces jeunes ne proviennent pas tous du centre de formation du club pour prétendre avoir une équipe mixte et soudée.

Yvon LEROUX 

 

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