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Issiaga Sylla sur la CAN 2023 : « Ce qui rend ce défi si intéressant »

Issiaga Sylla, défenseur international guinéen
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Engagé avec la Guinée à la CAN 2023 en Cote d’Ivoire, Issiaga Sylla, latéral gauche, a accordé un entretien exclusivement sur cette compétition au media de son club, Montpellier (L1, France). Le défenseur international guinéen s’est exprimé sur les souvenirs de la Coupe d’Afrique des nations, le Syli, le Groupe C supposé être celui de la mort, du duel avec Enzo Tchato, Camerounais et coéquipier en club,  son rôle au sein du Syli….

Pour toi, la Coupe d’Afrique des Nations, ça représente quoi ?

C’est quelque chose de très important pour toutes les équipes qui y participent mais aussi pour le continent africain dans son ensemble. Ce sera ma quatrième Coupe d’Afrique des Nations ; il y règne toujours une très bonne ambiance et j’en garde d’excellents souvenirs.

Quel est ton meilleur souvenir dans cette compétition justement ?

En 2015 en Guinée équatoriale, nous étions allés jusqu’en quart de finale, stade auquel nous avions été éliminés par le Ghana. Nous avions une superbe équipe ou figuraient notamment Ibrahima Traoré (qui évoluait alors à Mönchengladbach en Allemagne), Naby Keita (ex- Liverpool aujourd’hui au Werder Brême), ou bien encore Kevin Constant qui jouait encore à l’époque à l’AC Milan. J’ai un magnifique souvenir de cette édition. En plus, nous étions dans la poule de la mort avec la Côte d’Ivoire, le Mali et le Cameroun. Je me souviens qu’il y avait une égalité parfaite entre plusieurs équipes et que le qualifié pour les quarts de finale avait été désigné à la pièce entre le Mali et nous, alors que nous aurions pu disputer une séance de tirs au but. C’était un moment fort mais aussi très particulier

Comment décrirais-tu cette équipe nationale de Guinée version 2023-2024 ?

À l’heure actuelle, c’est une équipe qui est en construction, avec beaucoup de jeunes joueurs de talent. Chacun d’entre eux est en progression et c’est ce qui rend ce défi si intéressant. Nous avons aussi des joueurs confirmés comme Naby Keita, l’attaquant de Stuttgart et ancien Rennais Serhou Guirassy ou bien encore l’ancien défenseur lyonnais Mouctar Diakhaby, aujourd’hui au FC Valence. Notre équipe est plutôt tournée vers l’offensive, avec notamment des joueurs de couloir rapides et de qualité, à l’instar de l’ancien Bordelais François Kamano ou de l’actuel attaquant de Lens Morgan Guilavogui.

Quel est ton rôle dans cette sélection ?

Le plus important pour moi, c’est d’essayer d’intégrer les jeunes et de leur apporter un maximum puisque, comme je l’ai dit précédemment, notre effectif est assez jeune. Pour plusieurs équipiers, ce sera leur première coupe d’’Afrique des Nations et il est important que je leur apporte mon expérience et que je les aide à se sentir le mieux possible avant et pendant cette compétition, d’autant plus que le premier tour qui nous attend s’annonce très compliqué.

Justement… Quel regard portes-tu sur vos adversaires du premier tour : le Cameroun, la Gambie et le Sénégal ?

C’est une poule compliquée. On pourrait presque dire une poule « de la mort ». Le Sénégal est très costaud et est, pour moi, le grand favori de la compétition. Nous avons un mauvais souvenir puisque la Gambie nous a éliminés en huitièmes de finale de la dernière édition ; donc, nous savons à quel point c’est une bonne équipe. Quant au Cameroun, on ne présente plus cette équipe qui fait partie des grandes nations africaines.

A ce sujet, un duel face à ton coéquipier à Montpellier, le Camerounais Enzo Tchato, se profile…

Ça fait plaisir de l’affronter. D’abord parce que c’est quelqu’un que j’apprécie et, encore plus de par le fait que nous faisons partie du même club. D’ailleurs, on a déjà commencé à se chambrer, bien avant le début de la compétition (sourire). Je suis vraiment très heureux que deux représentants du MHSC puissent s’affronter…

On imagine que c’est une fierté pour toi de représenter le MHSC en sélection…

Bien sûr que oui… Ça me fait plaisir d’annoncer le nom de l’équipe de Montpellier et de la représenter dans la plus grande compétition footballistique du continent africain. Si je peux participer à cette coupe d’Afrique des Nations, c’est aussi grâce au MHSC  car, si je n’avais pas de club et l’occasion de m’y épanouir, je n’aurais sans doute pas été convoqué. Je leur en suis reconnaissant.

Pour conclure, aurais-tu un petit message à adresser à tes coéquipiers du MHSC qui vont jouer cette CAN et à ceux qui vont rester disputer la suite du championnat avec Montpellier ?

Concernant le club, je ne suis pas inquiet par rapport à nos absences, même si nous serons plusieurs à être dans ce cas. Je sais que les joueurs qui nous remplaceront travaillent comme nous au quotidien, qu’ils ont le même état d’esprit que nous et on sait qu’ils pourront faire quelque chose de bien pour le club durant cette compétition, même si nous ne sommes pas là. Pour parler de mon cas personnel par exemple, j’ai été blessé quelques matchs et les joueurs qui m’ont remplacé ont aussi fait de bons matchs et ont donné le maximum pour l’équipe. Je suis sûr que, durant cette période, ça va être pareil. C’est pour cela que je reste optimiste pour notre équipe. Enfin, en ce qui concerne mes coéquipiers qui vont participer à cette Coupe d’Afrique des Nations 2024 en Côte d’Ivoire, je leur souhaite le meilleur et bien sûr que l’on se rencontre, mais le plus tard possible car cela voudrait dire que chacun d’entre nous est allé loin dans cette compétition.

Source : mhscfoot

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