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Ibrahim Camara : « KPC, Antonio Souaré et mon projet Flamme Olympique »

Ibrahima Camara, président Flamme Olympique en Ligue 1 Salam Guinée.
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Le Président de la Flamme Olympique et par ailleurs operateur économique, Ibrahim Camara se confie à cœur ouvert à ConakrySports. Au menu : le choix d’être président de la Flamme Olympique, ses projets, ses ambitions, ses références dans le milieu du football…

ENTRETIEN

Vous n’êtes pas assez connu dans le football en Guinée. Cela suscite la curiosité de savoir comment vous êtes arrivé à être le Président de la Flamme Olympique ?

J’ai choisi la Flamme Olympique. J’ai eu une opportunité avec l’ancien Président. Il a voulu ouvrir le capital du club, j’ai bondi automatiquement sur cette opportunité. Après on s’est entendu avec un avocat sportif pour avoir les papiers du club.

Généralement on constate qu’en Guinée qu’il faut avoir de l’argent pour être un Président de club. Vous êtes préparé à cette réalité ? 

C’est bien vrai. C’est clair qu’il il faut les moyens pour pouvoir développer le football. Nous avons des joueurs qui ont du talent et on veut développer leur acquis. Cela demande beaucoup de moyens pour permettre à ces jeunes de se hisser à un certain niveau. Par exemple, la Flamme Olympique est un club qui n’avait pas d’administration. On n’a n’avait pas un moyen de transport pour pouvoir transporter les joueurs d’un point A à un point B. Aujourd’hui, c’est un vieux souvenir.

Le club aura donc son bus lors de la saison prochaine ?

Oui. Nous allons réceptionner, la semaine prochaine, un bus de 59 places. Comprenez qu’il y a un investissement dont tout opérateur, qui s’intéresse au football, doit pouvoir faire pour développer le football. Ces investissements sont tablés à court et à long terme.

La Flamme Olympique a un siège. C’est un acquis. Maintenant, qu’est-ce qui manque à votre équipe pour devenir un club professionnel ? 

Il nous reste beaucoup à faire. Nous allons nous mettre à pied œuvre pour pouvoir combler ce qui nous manque aujourd’hui. Dans l’organisation, nous avons une administration, un secrétaire général, un directeur sportif et un staff technique.  Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y a un segment, pour l’instant, qui manque au niveau de l’administration. Nous tenons compte de tout pour que nos joueurs soient traités de façon professionnelle, raison pour laquelle nous avons investi dans le matériel permettant d’être un club représentatif. Aujourd’hui, notre administration et les joueurs recrutés ont la fougue de bien faire les choses. Nous pourrons envoyer la Flamme Olympique à un niveau souhaité.

Ibrahim Camara, président Flamme Olympique, club de Ligue 1 Salam en Guinée.

Qu’en envisagez-vous dans la perspective ?

Construire un stade, c’est tout à fait normal pour un club qui veut se développer. Il faut forcément un air  de jeu. Je remercie le Hafia FC, à travers son président, qui nous permet d’utiliser son stade. Mais ce qui est normal, en tant que club, nous devons avoir notre terrain de jeu. C’est ce qui doit être fait dans un avenir très proche. Nous envisageons, aussi, de mettre en place un complexe sportif dans lequel vous trouverez une Académie qui servira de pépinière pour la Flamme Olympique. C’est pour vous dire qu’on ne peut pas gérer une équipe sans les moyens.

Y-a-t-il un projet qui reste une priorité pour la Flamme Olympique ? 

Ce qui me tient à cœur, c’est de hisser d’abord la Flamme Olympique dans le rang des clubs sérieux en Guinée et partout dans le monde. Nous voulons être un adversaire respectable. Sinon notre ambition, c’est d’avoir une administration performante. Pour l’heure c’est une réussite. Mais on va continuer à s’améliorer et à se développer. Permettre à notre club d’avoir ses moyens de transports est une de nos priorités dans l’immédiat. Notre projet à un long terme, c’est  d’acquérir un domaine pour construire notre Académie.  Ce sera à Dubréka et les démarches vont bon train. La mise en place d’une équipe féminine est aussi inscrite dans notre projet à long terme. Je vais mettre tous les moyens qu’il faut pour atteindre notre objectif.

Il y a un cercle restreint des bailleurs de notre football. Qui vous a influencé parmi eux ? 

Je suis un opérateur économique, avant tout, qui évolue dans le domaine du BTP. Il est arrivé un moment où je me suis dit qu’il était nécessaire d’aider les jeunes pour développer leurs activités. Ce qui m’a envoyé vers le football. Je suis jeune frère et ami à KPC. A force de lui pratiquer, j’ai vu un homme animé d’une ambition, de toujours bien faire les choses, dans les aventures excitantes. Avec lui, il te parle de son projet de l’Académie, de terrain et le coût. Après il réalise tout cela à la six quatre deux. Je crois qu’il m’a transmis le virus de l’entreprenariat dans le football. C’est une motivation de côtoyer un investisseur de ce rang.

C’est donc KPC qui vous a influencé dans ce milieu ?

C’est une de mes références. Sinon Antonio Souare, qui a aussi construit une académie, m’a motivé aussi.  Et tout ceux-ci sont des opérateurs économiques qui m’ont inspiré donc je me suis dit pourquoi pas moi. Je m’intéresse au football parce que c’est un vecteur d’éducation à part l’aspect physique et le plaisir que ça donne. Ce sont les éléments qui m’ont poussé à embrasser le domaine. Je vais continuer à développer à ma manière tout en suivant les conseils des uns et des autres.

Un club professionnel c’est aussi un équipementier.  Peut-on s’y attendre ?

Bientôt nous allons signer avec un grand équipementier en France pour s’occuper des équipements de la Flamme Olympique au-delà de la marque Flamme qu’on envisage aussi.

Propos recueillis par Nani DIABATE 

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