Le Syli ne voudra pas donner l’opportunité aux observateurs de croire qu’il a touché le fond. Renversé lundi dernier, par les Amavubis du Rwanda (0-3) en amical de la préparation de la CAN 2021, l’équipe nationale de Guinée tient l’opportunité de se racheter, ce jeudi.
Pour les poulains de Kaba Diawara, il faut impérativement être revanchard pour parfaire leur mental d’une part et d’autre part redonner la confiance aux supporters. Lesquels n’arrivent plus à afficher le sourire en huit matchs consécutifs sans la moindre victoire.
Naby Keita, lueur d’espoir
Le Syli était méconnaissable lors de la première opposition avec les Rwandais. Et véritablement on ne pouvait pas dire que l’équipe guinéenne souffrait de l’absence de son capitaine, Naby Keita.
Sans le milieu de terrain de Liverpool, les jeunes Aguibou Camara et Moriba Kourouma ainsi que Amadou Diawara ont tant bien que mal gérer l’animation offensive du Syli. Le milieu de terrain de l’Olympiakos a distillé plusieurs passes dans le sens du but à Sory Kaba, Momo Bayo sans succès.
Mais, comme toujours, la défense du Syli a craché. Piètre à quatre, elle a été pire dans un dispositif à trois. Mohamed Ali Camara, Ibrahima Sory Conté et Ousmane Kanté placés dans ce registre se marchaient sur les pieds à cause de leur incompatibilité.
Avec Naby Keita, il y a une lueur d’espoir que l’équipe du Syli présentera un bien meilleur visage. Il suffit de lui mettre dans le bon dispositif à commencer par sortir dans ce schéma 3-5-2 inapproprié aux profils des joueurs guinéens. L’animation de ce système de jeu nécessite de jouer et défendre ensemble. Ce n’est même pas dans leur rêve à s’investir.
Issiaga et Kané, difficile repli défensif
Peu importe le schéma à mettre en place, Kaba Diawara a toujours péché dans les deux couloirs arrières du Syli à cause des choix suicidaires. Imposer Mamadou Kané à droite, qui n’est pas un latéral de métier, est pire abomination.
Si la nouvelle recrue de l’Olympiakos a un apport considérable dans l’animation offensive, il va tout de même à la traîne dans le repli défensif. C’est aussi le pêché mignon du défenseur de Toulouse qui est plus que fébrile dans les duels. Que dire de ses centres qui sont généralement très mal ajustés.
Si Kaba Diawara insiste à jouer avec ces deux latéraux, il sera dans l’obligation de jouer le schéma classique 4-3-3 avec des flancs capables de couvrir les montées de ces deux arrières dans les couloirs. Ainsi, la charnière centrale pourrait être moins exposée au contre attaque et dans la défense en zone. C’est la seule possibilité de ne pas rendre les mêmes copies qu’auparavant.
Par Yvon LEROUX
