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Guinée-formation : Cherif Souleymane, le talon d’Achille

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La nomination de Kaba Diawara à la tête du Syli a suscité débat et polémique quant à l’authenticité de ses diplômes. Mais en même temps cela soulève une question assez importante. Il s’agit de la formation de nos techniciens. A ce niveau,  » la Guinée est très en retard dans le cadre de la formation des entraineurs par rapport au Sénégal », a confié Bassoura Diaby, chargé de la formation au Sénégal, et par ailleurs détenteur d’une Licence CAF A,  d’une Licence A de la Bundesliga et encadreur à Génération Foot.

Et c’est une réalité : la Guinée est très en retard quant à la formation des entraineurs. Il va falloir rattraper un retard de dix ans puisque notre pays a raté l’opportunité  que lui a offert la confédération africaine de football de faire du recyclage de ses entraineurs diplômés entre 2012-2014.

Au moment où le Sénégal a récemment délivré 160 Licences CAF B, 20 instructeurs en Licence C, 19 Licences CAF A (ils étaient 23 avant les décès de 4 entraineurs), la Guinée ne dispose qu’une seule Licence CAF A détenue par Lappé Bangoura. Un diplôme obtenu en dehors du pays.

Il y a un refus catégorique de la direction technique nationale dirigée par Souleymane Cherif d’organiser des formations. Ce dernier, sans gêne, a été gracieusement invité par le comite mixte de désignation du sélectionneur  du Syli alors qu’il n’a favorisé la formation d’aucun parmi ces quatre candidats.

Dans cette situation de laxisme, l’ancienne équipe de la fédération guinéenne de football a permis récemment à deux techniciens locaux de participer à la formation des entraineurs pour la Licence B au Sénégal. Akoi Koivogui, le dernier secrétaire général, a signé l’autorisation qui était le seul gage.

Un vent de renouveau plane sur la DTN

Inexplicablement, les entraineurs étrangers sont favorisés dans notre championnat alors que nos locaux pouvaient rivaliser avec eux dans le cadre de la formation. Désormais, ce ne serait pas une surprise de constater un changement dans cette direction technique nationale qui ne sert plus à grand-chose dans le développement notre football.

Il ne faut pas ignorer que la DTN est la cheville ouvrière de la sélection nationale. C’est à partir delà que le projet de jeu est élaboré et proposé aux différends sélectionneurs. C’est tout le contraire chez nous. Cherif Souleymane qui a donné son avis favorable pour la nomination de Kaba Diawara ne devrait pas rester dans l’ombre de sa gestion du Syli.

A défaut, il est important de trouver un technicien, un vrai dans l’âme, pour permettre à notre sélection nationale de  demeurer dans le changement tant espéré et prôné. Sinon, en tant qu’ancienne gloire, personne n’a rien à reprocher à Cherif Souleymane. Mais en tant que technicien dans la DTN, il est quasi inexistant dans le développement de notre football.

Par Yvon LEROUX  

 

 

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