Evidemment, il n’a pas touché le fond. En quittant les Eléphants de Coleah la saison dernière pour rejoindre le Gorilla FC à Kigali, Karifa Keita s’était fixé pour objectif de faire un tremplin dans ce championnat d’élite du Rwanda. Pour sa première saison dans cette formation, l’attaquant international guinéen reste convaincu qu’il n’est pas allé au-delà de ses attentes à cause d’une adaptation compliquée.
A Conakry où il séjourne en vacances, parce qu’il a un toujours un devoir contractuel à respecter à Kigali, Karifa Keita, un des hommes de Lappe Bnagoura lors du CHAN 2021, s’est confié à notre rédaction. Avec nous, Il a évoque sa première saison, l’adaptation climatique, un deal qui a foiré mais aussi et surtout son ambition.
Première saison
« Disons que c’est plus ou moins bon. Ce n’est pas comme la Guinée, l’adaptation a été très difficile à cause de pluviométrie qui se présente deux fois dans l’année et il fait très froid. J’ai joué 5 matchs et fait 6 passes décisives et inscrit 4 buts. Je me suis blessé un mois et demi au niveau de la cuisse mais a cause du classement de notre club qui n’était pas des meilleurs, j’étais obligé de bander mon pied pour s’accrocher au maintien. Dieu merci on est parvenu a le faire.»
La différence avec le championnat Guinéen
« Physiquement, j’ai péché à cause de la fraicheur qui s’annonce dès 14 heures (heure locale). Je ne suis pas habitué à cela et ça m’épuisait. Sinon, c’est un championnat très en deçà sur le plan technique mais le jeu est très physique. Gotilla FC (son club) n’a fait que trois saisons dans le championnat d’élite. Il n’y a quasiment pas de joueurs expérimentés au niveau des locaux, tout l’espoir du club se repose donc sur quelques étrangers.»
Le deal avorté
« Avant la signature de mon contrat, le président m’avait promis de me laisser partir en cas d’intérêt des clubs à l’étranger. Deux clubs de l’Europe de l’Ouest étaient vraiment intéressés à mon profil mais à cause de ma blessure ça a capoté. Maintenant, j’ai demandé au président de faire de bons recrutements pour la saison prochaine. Sinon ce serait très difficile. Au Rwanda, il y a au moins sept clubs susceptibles de jouer le haut du tableau et chacune de ces équipes peut prétendre au titre. Ce n’est pas comme en Guinée. Il m’a appelé pour me dire qu’il a changé tout le staff et l’entraîneur. On a désormais un nouveau coach. »
La soif de l’équipe nationale
« C’est la première ambition de tout footballeur. C’est un rêve de jouer en équipe nationale A. Inchallah ça va aller»
Propos recueillis par Nani DIABATE
