Le football guinéen est pris en otage par les mange-mils doublés d’insulteurs et autres stratèges au solde des mécènes, un cercle restreint. Pourtant, ce lobbying qui aurait pu profiter à notre pays s’impose naturellement comme sa grande faiblesse. Chacun par ses manœuvres, comme un caïd de la mafia, tisse progressivement sa toile pour régner en maître.
Heureusement que les paris sportifs ne tiennent pas compte du championnat de football de Guinée. Toutefois, on parle d’achat de conscience des arbitres, le financement des clubs, le soutien des insulteurs… Ça en dit long sur l’organisation pour mieux contrôler le football guinéen.
Ça va péter à la gueule de celui qui voudra régner en solitaire dans ce jeu risqué dont les acteurs sont : Antonio Souaré, Salif Camara alias Super V, Mathurin Bangoura, Bouba Sampil, KPC, Amadou Diaby pour ne citer que ceux là.
Bousculés par les mange-mils, les membres statutaires et une certaine presse malsaine, l’appât du gain financier et les positionnements pour les privilèges, ces envies se laissent entrevoir dans leur démarche. Même si par moments, ils veuillent nous faire croire qu’ils sont là par passion ou par amour, ils se sont regardés quand même en chiens de faïence et se sont fait glisser des peaux de banane dans les pieds des uns et des autres.
Chacun a fait usage de ses moyens qui ne sont autres que les éléments destructeurs pour atteindre cet objectif visé au bénéfice de la subjectivité et jamais dans les débats contradictoires.
Des combines orchestrées
Super V, Blasco Barry et Amadou Diaby, qui ont des connexions dans les instances dirigeantes du football mondial (CAF et FIFA) sont tombés et ont quitté les rangs, pour céder leurs places à Antonio Souaré, KPC et Bouba Sampil, des mécènes pour une guerre ouverte. Et Mathurin Banhoura joue au sapeur-pompier sans être nuisible.
Aidé par une machine juridique et l’appui non considérable des insulteurs, une certaine presse malsaine ainsi que les membres statutaires, Antonio Souaré a fait tomber Super V ancien président, Blasco, ancien secrétaire général, Diaby ancien vice-président, tous de la fédération guinéenne de football. À travers cette série d’éliminations, il s’est décelé une réelle volonté de tout contrôler. Bref, régner sans contrainte.
Sans pitié, ces têtes de trop ont été envoyées dans les cordes à tour de rôle. Dans cette démarche l’apport des mange-mils doublés d’insulteurs, des membres statutaires, et une partie de la presse malsaine a été assez considérable. Aujourd’hui, cette machine à destruction est bien huilée et reste à l’affût.
Esseulé, KPC veut le beurre et l’argent du beurre
À la base, le binôme Souaré-KPC était perçu comme l’avenir de notre football. Question de ruse, tout s’est envolé à l’éclat. La démission du président du Hafia FC à la tête de la Ligue guinéenne de football professionnel a mis à nu cette relation qui paraissait des plus belles alors qu’elle était piégée.
La frustration du démissionnaire est née, selon ses dires, de l’obsession de Mr Souaré de vouloir tout contrôler dans cette structure à l’époque. Aujourd’hui, les deux ne fument pas le calumet de la paix après les évènements survenus lors de la campagne avant le congrès électif avorté.
Il a fallu que Alpha Condé alors Président de la République siffle la fin de la récréation. Désormais, KPC use de ses stratégies pour contrôler ce football à sa manière et avec son fric. En clair, il est président de club et sponsor des équipes nationales de football de Guinée, et lorgne sur la construction des infrastructures sportives.
Bouba Sampil, Super V et Amadou Diaby, l’autre forme de guerilla
Après être acquittés par les juridictions des charges contre eux, Super V aidé par Bouba Sampil, Amadou Diaby avec ses connexions ont déclenché une guérilla administrative dans les grandes institutions sportives pour dégommer leur bourreau, qui voulait régner seul.
Ils ont résisté face à toutes les pressions en face notamment les membres statutaires et autres pour réussir à faire sanctionner leur protagoniste commun pour violation du code d’éthique de la FIFA.
Alors que Souaré est empêché d’exercer en tant que dirigeant sportif, l’action combinée des trois a permis d’installer le comité de normalisation. Visiblement, ils contrôlent tout désormais avec le soutien de leur arsenal administratif.
Par Yvon LEROUX
