C’est risqué pour l’avenir et l’image de l’équipe du Syli. Avec le CONOR, Kaba Diawara, sélectionneur de la Guinée, avait la liberté de choisir, d’exclure et même d’ordonner. Il n’aura plus cette liberté avec la nouvelle équipe fédérale dirigée par Bouba Sampil.
S’il a été accepté pour lui de composer son staff technique sans le moindre guinéen, Kaba Diawara ne serait pas surpris que sa décision ne sera pas incontestable avec ces nouveaux fédéraux. D’ailleurs, jusqu’ici boss du Syli, il a appris cela à ses dépends, à peine qu’il ait été reconduit à la tête du Syli avec lequel il a fini 7e à la CAN 2023 remportée par la Cote d’Ivoire, qu’il faut désormais tout faire avec Bouba Sampil.
Ce dernier, qui n’a pas abandonné ses vieilles habitudes d’immixtion dans les choix de ses entraîneurs alors président de l’AS Kaloum, a imposé au sélectionneur ses choix pour la composition de la liste de ce dernier pour le tournoi FIFA Serie en Arabie Saoudite.
Ce qui fait que, sans aucun doute, cette liste sera mixte. C’est une équipe qui sera composée par une grande ossature locale contre seulement 8 expatriés. On ne serait pas surpris de retrouver Jules Keita, Mohamed Lamine Soumah et autres joueurs de l’AS Kaloum sur cette liste parce qu’elle faite de la main de Bouba Sampil. En dépit que c’était une belle opportunité pour Kaba Diawara de jauger certains joueurs pour greffer son effectif puisqu’aucun cadre de son équipe ne sera présent à ce rendez-vous.
Contraint, le sélectionneur national ne peut choisir que seulement 8 joueurs. Parmi ces joueurs on peut compter Morlaye Sylla, Mamadou Kane, Ibrahima Sory Conté alias Song, Thierno Barry et quatre nouvelles têtes qui seront à leur première dont Ousmane Camara (Astana), Kandet Diawara (FC Concarnau), Yasser Baldé (Laval) et un autre.
La Fédération guinéenne de football (FGF) a accepté l’invitation de la FIFA pour participer au tournoi FIFA Série édition 2024. Seul bémol, le niveau des adversaires de la Guinée, 76e mondial, top 15 Africain et 7e à la CAN 2023. Brunei, Curacao et Vanuatu, il faudra longtemps faire promener le curseur sur la carte footballistique du monde pour retrouver ces pays.
Bouba Sampil gagnerait a mettre la tête à l’endroit, sinon il n’est pas loin d’être visé par des critiques et les reproches. La gestion de la fédération Camerounaise de football par Samuel Eto’o, par exemple, est un cas qui peut bien lui inspirer pour éviter de se retrouver un jour dans les vestiaires du Syli à donner des ordres.
Yvon LEROUX
