Si la démarche d’apaisement des tensions du Président Condé autour du congrès électif de la Feguifoot n’est pas rectifiée à temps, la Guinée pourrait être exposée à une sévère sanction de la FIFA.
Aussi, ceux qui attisent la crise pour espérer la mise en place d’un comité de normalisation peuvent désenchanter. L’option de la FIFA pour éteindre le feu s’il est allumé par nous les Guinéens sera tout autre.
Il n’y aura pas de comité de normalisation
La FIFA est passée en 2015 pour la mise en place de ce fameux comité qui bouffera le temps pour rien. Elle n’y retournera pas sur ses pas quant à l’organisation de notre football. L’instance faitière viendra pour sévir avec une lourde sanction sur la base des articles 14 (al let.i), (al. 3 et 19) des Statuts de la FIFA.
Lesquels stipulent que « les associations membres de la FIFA sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influences indues des tiers. Tout manquement à ces obligations peut entrainer des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension pure et simple de l’association membre concernée, et ce, même si l’influence d’un tiers n’est pas imputable à l’association membre ».
Ce que doit faire Alpha Condé
Pour éviter que ces articles ne nous accablent, il est important que le Président de la République puisse revoir sa démarche. Bien vrai qu’on ne peut dissocier le football du politique. Mais, dans ce milieu par contre, les dirigeants sont couverts par des mesures protectrices de la FIFA vis à vis des politiques.
Ainsi, si Alpha Condé veut trouver un consensus, qui ne doit pas être imposé, il est dans l’obligation de réunir tous les candidats pour leur faire part de sa proposition. C’est seulement, cette démarche qui ne sera pas vue comme une ingérence.
Et le temps presse.
Par Yvon LEROUX, Dakar
