Pour la quatrième fois d’affilée, la Guinée et le Sénégal seront opposés en match couperet pour la qualification au Champion d’Afrique des nations après les éditions de 2016, 2018 et 2021. Comme toujours, les Sénégalais, mieux préparés, tombent devant les Guinéens, qui colmatent les brèches en préparation.
Pour les observateurs cette domination est relative au niveau des championnats respectifs. Sauf que la Guinée ne met pas tous les atouts de son côté pour maximiser ses chances et éviter de croire qu’elle est l’éternelle bête noire. Peut-on continuer à croire au hasard ?
Le Sénégal ne change pas ses habitudes
C’est du pragmatisme. Quant à la préparation de ses équipes, le Sénégal met tous les moyens pour y arriver. Le centre Jules François Bocande, acquis avec les retombées des subventions de la Fifa Forward, est ouvert aux équipes nationales de catégories inférieures.
Et périodiquement, les sélections (excepté les Lions A) y passent de plus en plus de temps de regroupement fermé. Au-delà de cette opportunité, les dirigeants offrent des sparring-partners à leurs équipes. C’est le cas pour l’équipe nationale locale, adversaire de la Guinée le 28 août prochain, qui a pris part au tournoi COSAFA (quatre matchs). Le Sénégal est d’ailleurs invité lors des trois dernières éditions de cette compétition.
En ce moment, les Lions A’ participent aux Jeux Islamiques qui se déroulent en Turquie. Dans cette compétition, le Sénégal se frotte à la Turquie, l’Algérie et le Cameroun. Les hommes de Pape Bouna Diaw ont joué en double confrontation avec le Liberia au premier tour.
Sur la base de ces compétitions, logiquement, on peut dire que le Sénégal est mieux préparé à l’abordage de la Guinée.
La Guinée encore dans sa léthargie
L’ascendance psychologique, jusqu’ici à sa portée, face au Sénégal pourrait endormir la Guinée. Exempté au premier tour des préliminaires, au bénéfice de sa 3e place au CHAN 2021 au Cameroun, le Syli A’ a tardé a reprendre sa préparation.
Bien vrai que la reconduction de Lappé Bangoura ait pris du temps, il a fallu connaitre le Sénégal comme adversaire pour qu’on s’attaque au boulot. Sans un planning adapté à la politique sportive, cette préparation focalisée sur les matchs amicaux au niveau national est souvent empêchée en cette saison pluvieuse.
Dans une période hors championnat, il est plus que nécessaire de trouver un cadre convivial pour la préparation en dehors du public ne serait-ce que s’offrir une chance pour rester en jambe. Sinon, il faut reconnaitre que la préparation du Syli est bancale en direction d’un rendez-vous assez important.
La balle est dans le camp des autorités pour permettre au Syli de rééditer sa performance dans cette émulation des jeunes.
Yvon LEROUX
