ABIDJAN – Kaba Diawara est émotif. Il pleure à tout va. Il était sur la pointe d’une aiguille, parce que le sélectionneur national avait mis tout le monde sur son dos à cause de ses choix indécis, impopulaires et contradictoires. Il a cru jusqu’au bout sans aucune concession de ses principes. Aujourd’hui, la qualification en quarts de finale de la CAN 2023, au bénéfice de la courte victoire de ses hommes devant le NZalang National, lui permet d’emboucher un point à ses détracteurs et les plus pessimistes. Même si le bout du tunnel n’est plus qu’à trois marches pour établir un record personnel et historique, il a quand même réussi l’exploit. Suffisant pour lui de verser des larmes, bien évidemment en regardant dans le rétroviseur.
Aucune faveur des observateurs
Si quelqu’un vous dit que, malgré les pronostics des analystes et spécialistes du football africain, la Coupe d’Afrique des Nations peut être captivante et imprévisible, rappelez-lui cette semaine où la Guinée connaît sa propre version de la folie de janvier. C’est une tentative audacieuse d’une jeune équipe qui vit et évolue bien dans cette compétition continentale pleine de surprises et de révélations.
En effet, après quatre décennies d’attente, la Guinée a enfin savouré le goût de la victoire dans un match éliminatoire direct lors de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. C’est un triomphe qui porte l’empreinte indélébile du courage et l’audace de l’entraîneur Kaba Daiwara, ancien attaquant du Syli, et son staff (technique et d’appui).
Malgré les obstacles et les critiques, il a tenu bon, faisant preuve d’une détermination inébranlable dans ses choix, souvent difficiles et impopulaires. Il a placé au sommet des priorités la discipline et l’ordre, forgeant ainsi notre équipe en une unité solide et disciplinée. C’est une célébration non seulement d’un exploit sportif mais aussi du pouvoir transformateur du leadership audacieux. Bravo, Kaba Diawara !
Moysekou, envoyé spécial à Abidjan (CAN 2023)
