L’ingérence des politiques dans la gestion du football est une réalité au Tchad. La preuve depuis le 11 décembre 2020, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Routouang Christian représente l’autorité sportive dans ce pays. Il a décidé de retirer pour trois mois la délégation de pouvoirs accordée à la Fédération tchadienne de football association.
La fédé paye les frais de n’avoir pas accepté de dialoguer avec le ministère de la tutelle. Pour cela, le ministre des sports a pris la ferme décision d’interdire à la fédération « d’organiser ou de participer aux différentes rencontres (Séminaires, stages, réunions, compétitions, assemblées générales, etc.) internationales et d’organiser ou de participer à toute autre compétition ou manifestation à l’échelle nationale ou internationale au nom du Tchad ». Précise le communiqué des dirigeants.
Sur la base de ces mesures, les Sao (ndlr: l’équipe nationale de football), dans l’immédiat, ne pourront pas disputer les deux dernières journées des éliminatoires de la CAN 2022 notamment contre la Namibie à Ndjamena, le 24 mars, et le Mali à Bamako, le 28 mars dernier.
Il est probable que le Tchad manque à ces rencontres. Certains observateurs justifient cette hypothèse par la situation de couteaux tirés entre la fédé et le ministère des sports. Même la reprise du championnat est incertaine.
Si aucun compromis n’est trouvé entre les deux parties avant ces matchs, le retrait de délégation sera définitif et la Fédération sera dissoute. Ce qui accordera une victoire sur tapis vert aux Namibiens et Maliens. Une disqualification du Tchad dans ces éliminatoires n’est pas exclure.
A préciser que le Tchad est dernier du Groupe A avec un point au compteur derrière la Namibie (3e), la Guinée (2e) et le Mali, leader, déjà qualifié.
Par Yvon LEROUX, Dakar
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