Les hommes de Kaba Diawara semblaient tourner la page des mauvais souvenirs de l’amère défaite (3 à 0) infligée par l’Algérie à la Guinée en huitièmes de finale la CAN 2019. Et non, Issiaga Sylla et ses coéquipiers n’étaient pas ridicules mais ils sont tombés encore à cause de l’éternel péché mignon : encaisser un but au dernier moment à cause d’un manque de concentration.
Sur la pelouse du stade Moulid Hadefi, l’équipe guinéenne décomplexée a, pourtant, donné envie de faire douter les locaux par un pressing haut et un impact physique sur le porteur du ballon. Tactiquement en place, le Syli va dominer le premier quart d’heure qui aurait pu être payant pour lui, si Mohamed Bayo avait concrétisé l’unique opportunité de scorer dans cette première mi-temps.
Les Algériens ont répliqué par quelques attaques sporadiques mais Ibrahima Koné, le gardien du Syli, très serein dans les buts, sera là pour enrayer les dangers. Dans cette partie, les hommes de Kaba Diawara se sont bien comportés dans la gestion de la balle et dans l’occupation de l’espace. Et, ils n’ont pas paniqué dans la défense en zone.
Amadou Diawara laisse un trou
Au retour des vestiaires, la Guinée est restée sur sa constante : rigueur défensive en bloc, pressing sur le porteur de balle et une occupation judicieuse de l’espace. Dans ce tempo, Kaba Diawara effectuera trois changements : Amadou Diawara va céder sa place à Cheikh Oumar Condé, Mohamed Bayo et Morgan Guilavoqui seront remplacés respectivement par Bafodé Dansoko et Aguibou Camara.
Dans l’immédiat, une animation offensive va mettre Bafodé Dansoko sur orbite. Il passera de peu pour scorer (70′). Bien que porté devant, le bloc équipe laisse ouvrir un trou dans l’entrejeu et la charnière centrale Ali Camara-Diakhaby commençait a s’en mêler les pinceaux.
Djamel Belmadi, le sélectionneur des Fenencs, profitera de l’opportunité pour mettre Slimani dans le bain à la place de Amoura (72′). Ce sera un coaching gagnant puisqu’il a fallu 7 minutes pour l’attaquant de Stade Brestois pour secouer les filets de Ibrahima Koné (1-0, 79′). Slimani qui s’engouffre entre Mouctar Diakhaby et Mohamed Ali Camara n’a pas eu du talent a mettre de la puissance dans sa frappe pour scorer.
La Guinée aurait pu égaliser si Sehrou Guirassy n’avait pas fait ce crochet de trop alors qu’il était bien lancé en direction des buts des Fennecs (89′). Les trois minutes de temps additionnel étaient insuffisantes pour le Syli de recoller au tableau d’affichage.
Comme toujours un but pris dans les fins de rencontres après une bonne démonstration technique, la Guinée est loin de se départir de son péché mignon qui concerne le manque de concentration.
Yvon LEROUX
