Le représentant guinéen en Ligue des champions, le Horoya AC est dans ses souliers à cause du fessée de 7 à 0 prise en Tanzanie face au Simba SC qu’il avait pourtant dompté à Conakry 1 à 0 lors de la manche aller.
Une semaine après cette humiliation, ConakrySports porte un regard critique sur la participation des joueurs guinéens qui sont devenus par la force des choses, aujourd’hui, la plaque tournante de la nouvelle politique sportive du club.
Il est constaté que Lamine Ndiaye, précédent coach, a donné plus de chance aux Guinéens avant qu’il ne quitte le club. Le technicien sénégalais a utilisé au moins sept joueurs locaux en tant que titulaire lors de la phase de poule de la Ligue des champions (2021-2022).
Il s’agit de Moussa Camara, Fodé Camara, Morlaye Sylla, Boniface Haba et Gnagna Barry, Abou Mangué et Ibrahima Doumbouya, Alseny Soumah Chamakal, Ismael Camara, Daouda Camara. Il en a enfoncé Mohamed Coumbassa et ressuscité Mohamed Fofana avant de faire ses valises.
Au finish avec une équipe à majorité locale, Lamine Ndiaye n’a réussi à glaner que 2 victoires, 4 défaites et 2 nuls en 8 matches sur le continent.
Dans la constance de ses choix…
Le Sénégalais a toujours utilisé et constamment Moussa Camara, Fodé Camara, Morlaye Sylla, Boniface Haba et Gnagna Barry en tant que titulaires lors des six matchs des phases de poule. La plus belle illustration de la politique orientée sur les locaux a été le match contre l’Assec Mimosa au tour préliminaire de la Ligue des champions (2022-2023).
À cette occasion Lamine Ndiaye a aligné six Guinéens dans sa composition dans cette rencontre soldée par la victoire des siens (0-1) à Yamoussoukro : Moussa Camara, Mohamed Fofana, Fode Camara, Daouda Camara, Gnagna Barry et Alseny Soumah. Jusqu’ici c’est le plus quota accordé aux guinéens dans cette formation.
Une équipe sans caractère
Quant il a repris la commande de ce club, Lappe Bangoura s’est également inscrit dans la même logique puisque ces joueurs locaux étaient quasiment le noyau de cette formation. Il ne peut mieux faire que colmater les brèches pour parfaire une équipe sans caractère.
En réalité nos locaux n’ont jamais su s’imposer pour prouver qu’ils méritaient la confiance d’être considérés comme partie intégrante de cette révolution du club. Ils se contentent du minimum. Pire, ils tentent même pas de se surpasser. Ils doivent rehausser leur niveau parce que le talent à lui seul ne suffit pas.
S’il a les moyens financiers, le Horoya AC gagnerait mieux a revenir sur ses fondamentaux d’avant avec une équipe mixte locale- autres africains utiles dans un process bien planifié.
Très prochainement nous focaliserons sur la part d’investissement des autres africains dans ce club.
Yvon LEROUX