En dépit de l’avantage de jouer à Bamako, sur un terrain de son choix acquis à sa cause, le Horoya AC n’a pu saisir l’opportunité de bousculer le Raja Casablanca, super leader du Groupe C, qui se tape un carton plein en autant de sortie. Après s’être incliné à l’aller au Maroc (2-0), le club de Matam n’a fait que tendre l’autre joue pour se faire gifler une seconde fois (1-3) en match comptant pour la 4e journée des phases de poule.
Si on se fie au contenu de la performance des Guinéens, il est aisé de reconnaître qu’il y a tout à refaire dans cette équipe pour être plus compétitive et capable de titiller les géants du continent. Et surtout inculquer un projet de jeu, parce que cette équipe est sans repère tactique: jeu poussif, beaucoup de perte de balle et aucune prise d’initiative pour décanter la situation.
Le réel problème de l’équipe actuellementÂ
Même des individualités qui se dégagent sont très en deçà des attentes pour sonner un semblant de révolte au moment du pressing de l’équipe adverse. Ce qui prouve à suffisance qu’il y a nécessité de renforcer l’effectif par des choix ciblés selon les besoins. La priorité des priorités reste à parfaire l’animation offensive. Dans ce sens le Horoya AC ne fait plus peur à personne dans cette compétition.
Si l’envie de faire comme le TP Mazembé demeure toujours, il faut un buteur de métier. Ce que le club de Matam n’en dispose plus depuis l’accident de Bassirou Ouédrago. Un numéro 9 capable de faire un travail de sape. En clair, celui qui peut fixer la défense adverse, et qui sera aidé forcément par des flancs intelligents qui jouent simples.
A défaut d’avoir cette perle rare, le Horoya AC peut se contenter de Pape Abdou Ndiaye. L’attaquant sénégalais qui dépanne la pointe de l’attaque, auteur deux buts, a prouvé qu’il était un bon finisseur. Il faudra donc un bon meneur de jeu et des flancs intelligents pour l’aider à continuer à inquiéter l’adversaire.
Bref, dans l’immédiat il faut rapidement trouver un bon numéro 9 très efficace dans la finition et mieux peaufiner la défense. Au-delà de cet aspect sportif, le club doit renflouer ses caisses pour les moyens de sa politique qui sera ponctuée par des recrutements et nouvelle restructuration.
Yvon LEROUXÂ
