Après le match aller réussi pour les Guinéens à Abidjan (0-1), Ibrahima Bakayoko a été Invité à s’exprimer sur le niveau tactique du Syli et des Eléphanteaux devant s’opposer, ce mardi, pour le compte du match retour du 3e tour des préliminaires de la CAN U23.
Sur le plateau de CIS TV, lundi, l’ancien international ivoirien a laissé entendre en conclusion de son intervention que «la Guinée à des individualités et la Cote d’Ivoire a une équipe ». Visiblement, ce message n’a pas été bien décortiqué par les Guinéens.
Ce fut le scénario de la rencontre. L’équipe de Guinée coupée en trois, sans aucune transmission entre les compartiments, s’est illustrée par des individualités tandis que l’adversaire est resté compact.
Le Syli, une équipe à rection plutôt que d’être réactive
Alors qu’ils devaient profiter de leur ascendance psychologique prise à l’aller, les poulains d’Abedi, visiblement, sans aucun argument, ont couru derrière le score à Conakry.
Balbutiant en défense, le Syli s’est fait corriger sur sa première erreur. Kouamé Christian Kouamé est parvenu à fixer la charnière centrale guinéenne avant d’engager un tir croisé qui ne laisse pas le choix à Moussa Camara (0-1,17’).
Dans la réaction, Moussa Corso Traoré permettra à la Guinée de recoller au score (1-1, 30’).
Jules Keita, le génie très court
Lors de la seconde période, la Guinée n’est jamais parvenu à jouer en équipe. Plutôt que de réajuster le fonctionnement tactique, Souleymane Camara alias Abedi va mettre Jules Keita à la place de Sékou Amadou Camara.
La nouvelle recrue du RC Lens va réussir quelque coups de reins mais sans être dangereux dans la finition. Tactiquement, Beugre Yao, le coach, laissera Keita en électrons libre, pour se focaliser sur les contre-attaques.
Cette stratégie a payé puisque Junior Hamed, sur une phase de jeu à l’offensive, recevra un ballon dans les pieds, seul, derrière les défenseurs guinéens, pour battre Moussa Camara (1-2 ; 63’). Et plus rien.
Au finish, c’est la Guinée qui n’ira pas à la CAN U23 en Egypte. Aussi, Abedi a sans doute compris qu’on ne change pas une équipe qui gagne.
