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SYLI : Morlaye Soumah jette des pierres dans le jardin des fédéraux

Morlaye Soumah se sent capable de coacher le Syli
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Par Yvon LEROUX, Dakar

Depuis qu’il a côtoyé Robert Nouzaret et Michel Dussuyer en tant que adjoint sur le banc du Syli, Morlaye Soumah alias Kolovati bouillonne d’envie de s’installer dans le fauteuil du sélectionneur principal. Mais, il n’arrive toujours pas à faire sauter les verrous.

En Guinée, les sélectionneurs se bousculent sur le banc de l’équipe nationale et leurs staffs techniques sautent au fil du temps.  Ce système emporte également l’expertise locale puisqu’elle occupe, en général, le poste d’adjoint aux sorciers blancs qui coulent pour contre-performance.

Ce sont des chamboulements répétitifs qui ont brisé l’élan de Morlaye Soumah alias Kolovati qui a appris auprès de Robert Nouzaret (2006) et Michel Dussuyer (2010-2015) en tant qu’adjoint des deux managers. Avec l’actuel sélectionneur du Bénin, il participera à deux phases de coupe d’Afrique des nations notamment en 2012 et 2015 avec une place de quart de finaliste.

Visiblement, on ose croire que l’ancien capitaine du Syli a emmagasiné des acquis et de l’expérience auprès de ces deux techniciens. C’était très peu pour convaincre Salif Camara alias Super, alors président de la fédération guinéenne de football, pour accorder une chance d’assurer l’intérim à l’ex défenseur du SC Bastia.

Invité de CIS Live, mardi dernier, Morlaye Soumah n’a pas laissé filer l’opportunité de révéler le traitement que les fédéraux d’alors lui ont infligé.  « J’ai été adjoint de Robert Nouzaret, quand il a été limogé, je ne sais pas comment ils (fédéraux) ont fait pour aller chercher un autre. Quand Michel Dussuyer est venu il m’a rappelé en 2004 pour l’aider. Ce n’est pas la fédé qui m’a nommé. Quand Dussuyer est parti on m’a encore… (ndlr : il veut dire zapper). Je ne sais pas qu’est ce que je leur ai fait.», s’est-il désolé, celui qui a assuré tous ces services gratuitement.

Implication des anciens internationaux

Ces derniers temps, la fédération dirigée par Mamadou Antonio Souaré a responsabilisé quelques anciens internationaux dans les petites catégories. C’est nettement mieux par rapport aux précédents dirigeants.

Mais Morlaye Soumah estime qu’on peut proposer mieux aux anciens internationaux. « Je pense qu’il y a des anciens qui sont capables de relever le défi. Regardez Belmadi, qui le connaissait ? Personne. Il s’est imposé en Algérie. Aliou Cissé, la même chose. On ne tente jamais cette expérience avec les anciens de la Guinée. », a-t-il fait remarquer.

Dans un coin de sa tête, même s’il n’a encore aucune garantie, l’ancien joueur passé par la Renaissance de Conakry et l’AS Kaloum se sent en mesure de gérer le Syli : « j’aurai aimé donner ce que j’ai appris. Et je me sens capable de gérer ça (Syli). ». Dans la perspective Kolovati compte passer des tests pour décrocher deux diplômes notamment le brevet d’entraîneur de football et le brevet de moniteur de Football.

Le problème majeur du Syli  

À distance, Morlaye Soumah regarde la performance du Syli avec intérêt. Suffisant pour décrypter le souci de ses jeunes frères : « Ça n’avance pas en sélection. Il faut quelqu’un pour dire la vérité aux joueurs. Il faut convoquer les plus méritants et non par affinité. Même si un joueur évolue en D2 mais s’il est titulaire il faut le prendre. Nos bons joueurs dans leurs clubs ne sont pas titulaires. On a besoin d’avoir la moitié de l’équipe titulaire en club. ».