Echos du Syli

Pep ou José, peu importe, le Syli a besoin d’un psychologue

Naby Keita été désigné capitaine du Syli par Didier Six
30Vues

Le faux pas enregistré, dimanche, face à la Mauritanie (2-0) en amical prouve à suffisance que la Guinée n’a pas un souci d’entraÏneur mais plutôt de joueurs. Ainsi, la capacité de Paul Put à gérer ce groupe se pose déjà et a l’issue de son baptême du feu. Heureusement que ça se passe en amical sans enjeu majeur.

Mais se faire battre par la Mauritanie qui jusqu’ici reste l’équipe qui a enregistré le plus gros face à la Guinée (14 à 0), reste une humiliation. Ceux qui s’agitaient à réduire en néant, Lappe Bangoura qui était tombé sur un groupe avec un moral au talon, peuvent se rendre à l’évidence que la notoriété d’un coach dépend de ses joueurs.

Un devoir moral à enfiler la tunique du Syli

Se  défoncer pour la patrie, c’était le minimum qu’on attend de nos joueurs. C’est tout le contraire, aujourd’hui, pour la nouvelle génération. On est écœuré à voir un jeune guinéen jouer au foot. Il a du talent, mais il n’y aucun sérieux dans ce qu’il fait. Aucune détermination, même pas un semblant de révolte. Toutes ces réalités intriguent et renforcent le soupçon que les discours de motivation dans les vestiaires ne passent pas ou ne sont pas bien perçus. Après, c’est les entraîneurs qui payent les pots cassés.

Lappe Bangoura l’agneau du sacrifice

Au-delà de ce qu’on peut reprocher à notre expertise locale, représentée un temps par Lapé Bangoura à la tête du Syli, sacrifié pour l’obsession d’avoir un sorcier blanc, il serait fondamental de booster le moral de nos joueurs. Tous les entraîneurs passés (Patrice Neuveu, Michel Dussuyer, Luis Fernandez, Lape Bangoura) à la tète de l’équipe nationale ont essuyé des critiques sur leur choix et leur vision tactique. Et aujourd’hui, Paul Put.

Pourtant, ces entraîneurs ont travaillé avec la même ossature, presque. Au finish, les mêmes problèmes restent intacts : manque de concentration, les virées nocturnes…

Pep ou José peu importe

A cette allure même José Mourihno serait incapable de gérer nos joueurs. Dans le perpétuel recommencement, on ignore toujours de travailler à responsabiliser les joueurs convoqués. Les joueurs guinéens, exceptionnellement, chantonnent l’hymne nationale de leur pays, mais ne savent rien de la parole morale …

Cette  opportunité de fredonner ces refrains, en service pour la nation, n’est pas donnée à tous. Il faut un psychologue pour comprendre qu’on ne vient pas en sélection pour faire du tourisme. On y arrive pour mouiller le maillot. Combien…

Yvon LEROUX, Dakar

 

Laisser un commentaire