(ConakrySports) Le Horoya AC est revenu au trône du championnat d’élite de Guinée (2024-2025).
La courte victoire enregistrée devant le Hafia FC (1-0), samedi 14 juin 2025, laissait déjà un grand boulevard aux Matamkas pour le sacre après deux ans de disette. Il suffisait de glaner un petit point pour célébrer ce sacre avant terme( ndlr: à 3 journées de la clôture). Sans trembler, le Horoya AC a réussi cela devant Flamme Olympique (1-1), jeudi 19 juin 2025.
Logiquement s’il n’est pas embêté par les ennuis judiciaires liés à l’affaire Lamine Ndiaye qui réclame 77 mille dollars, et à l’interdiction de recrutement, le Horoya AC représentera la Guinée à la Ligue des champions africains.
Comme d’habitude, on peut encore espérer le miracle, parce que seul le Horoya AC a donné satisfaction à la Guinée sur le continent (demi-finaliste de la CAF et plusieurs échecs en phase de poule en C1). Même si ce n’est plus cette équipe qui empêche les adversaires de dormir,
Contrairement à Horoya les autres se targueront du pari de la participation. C’est dire qu’il y a un souci à grimper en interclubs africains pour les représentants guinéens. En réalité depuis plusieurs années cinq handicaps plombent la performance de nos clubs sur le continent.
Voici le diagnostic de ConakrySports
Le niveau du championnat
Qu’on continue à croire qu’on est meilleur dans la sous-région, parce qu’on a un championnat régulier, c’est la pire absurdité. Le niveau de notre championnat est faible. Le nivellement vers le bas est surtout relatif au niveau des techniciens dont beaucoup n’ont pas la qualification. Et surtout, on sait dans quel esprit et condition certains clubs à l’intérieur sont invincibles à la maison.
Le pari de la participation…
Manque d’ambition . Ils ne sont pas préparés, psychologiquement, pour jouer en Afrique. Mis à part, le Horoya AC, il n’y a quasiment aucun club en Guinée qui affiche son ambition de jouer sur le continent. Visiblement, ce n’est pas une priorité pour tous. Ce qui est clair, nos clubs n’ont pas de projet spécifique pour la participation aux interclubs africains. Cela concerne tout le monde.
Méthode de désignation des représentants
Un couac. La fédération guinéenne de football s’est focalisée sur le championnat pour en faire le mode de désignation des représentants sur le continent. La performance en championnat (26 matches) semble ne pas être suffisante à nos représentants pour nous donner satisfaction sur le continent.
On ne doit donc pas ignorer que la coupe nationale permettra au vainqueur d’avoir plus de matchs dans les jambes. Déjà que le niveau du championnat est très bas et que les pré-saisons sont généralement bâclées.
Inconstance des qualifiées
Autrefois, la chance de la Guinée dans ces compétitions était maximisée par la participation régulière du Horoya AC qui prenait ses repères peu à peu. Mais derrière, ce n’est pas la constance. Précisions que la force des pays maghrébins en Afrique, c’est de retrouver sans cesse et sans surprise les mêmes clubs dans les compétitions.
Tracasseries des voyages
C’est l’handicap qui impacte de plus. Tous les clubs en Guinée n’ont pas les reins solides économiquement pour prendre part à une compétition africaine. C’est très coûteux comme charge. Rien que les colmatages des fonds déstabilisent les joueurs parce que l’Etat se désengage de toutes les dépenses.






