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Enquête : le contrat avorté de Paye Camara à Paris FC et la responsabilité du Horoya AC

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Par Yvon LEROUX, Dakar

Le Horoya AC ressemble à un enclos avec un petit trou de passage. Le club est très attirant, pris sous l’angle de la régularité sur le continent, ces dernières années. Mais, une fois qu’on y accède, il est pratiquement impossible d’en ressortir au mieux de ses capacités.

il est plus facile pour des joueurs à potentiel réduit et usés dans le temps d’obtenir un bon de sortir et parfois même une libération. Ces derniers n’ont pas besoin de bomber les torses pour quitter le navire des Rouge et blanc.

Toutefois, c’est la croix et la bannière pour les étoiles (joueurs en vue) à décrocher un accord de libération et même pour tout l’or du monde. Ce fut les cas d’Ibrahima Sory Sankhon, Sekou Amadou Camara alias Trezeguet qui ont, respectivement, rejoint Saint Trond en Belgique et Difaa Aljadida au Maroc.

Ces deux joueurs se sont libérés des girons de ce club après un recours au bras de fer. Cette stratégie,  Abdoulaye Paye Camara l’a, aussi, tenté sans grand succès.

Préposé à un bel avenir,  le meilleur joueur de la Ligue 1 guinéenne en 2018, sollicité par le Paris FC, club de Ligue 2 française, a subi le chantage de la formation de Matam (ndlr: banlieue de Conakry) qui, à en croire le manager du joueur, a bloqué toutes les issues à l’ambassade de France.

Paris FC a proposé un contrat professionnel à Paye avec un salaire de 8 milles euros

Accusé de pratiquer, volontairement,  la rétention des joueurs sollicités par les clubs étrangers, Antonio Souaré, président du Horoya AC avait apporté une belle réplique, judicieuse à ses détracteurs.

Le président de la fédération guinéenne de football estimait que les candidats au départ de son club ne pouvaient gagner mieux, financièrement, ailleurs que ce qu’il offre à ces jeunes.  Il s’insurgeait surtout contre le fait que les clubs demandeurs proposaient un essai à un international.

Exceptionnellement, Abdoulaye Paye Camara a eu une proposition de contrat professionnel de la part de Paris FC avec un salaire de 8 milles euros. En vain.

Niet catégorique de la part du Horoya AC

Selon son agent, l’international guinéen a joué avec une licence, lors de la saison 2018-2019, avec le champion en titre de Guinée. Sur la base de cette considération, le Horoya AC n’avait aucun contrat légal avec le joueur.

Mais, le Président du club, selon toujours l’agent du joueur, a défendu mordicus  qu’il était lié avec le milieu de terrain par un contrat de 5 ans. Ainsi, il était alors impossible de faire gober un départ de Camara aux dirigeants des Rouge et blanc.

Dans son bureau devant Cherif Souleymane, Kolovati et AKB, Antonio Souaré a fait remarquer à l’intermédiaire que  « le contrat du joueur était confidentiel ».

Le contrat avorté avec le Paris FC

La démarche en solo de Paye Camara avec son intermédiaire pour l’obtention du visa à l’ambassade de France en Guinée a échoué inexplicablement, en dépit de l’attestation délivrée par le club parisien.

Il ne restait plus qu’à planifier un autre plan pour respecter le délai de 3 mois accordé au joueur pour déposer ses baluchons à Paris.

Passé ce délai, le Paris FC a abandonné la piste du Guinéen pour faire revenir deux autres africains.

Maintenant en essai à Sochaux

Dans le trou, Abdoulaye Paye Camara a décidé de ne plus retourner dans les rangs du Horoya AC.

Après 6 mois à la recherche d’un club, le milieu international guinéen a été présenté à Sochaux pour un essai.

Selon son intermédiaire, il devrait commencer les entraînements avec les pros de ce club, ce lundi.

NB: Nos tentatives de joindre un membre de la direction du Horoya AC ont été vaines pour la transparence et l’équité dans le traitement de cette information.

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