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COUP FOIRÉ :  de Feindouno à Zaoro, le péché mignon

Grand talent, Pascal Feindouno a connu une carrière plus au moins aboutie à cause de son de carrière basé sur le challenge financier vers le Qatar.
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Le choix de carrière de nos expatriés est ce qui nous préoccupe pour ce premier numéro de notre édito hebdomadaire. Cette semaine, il s’est passé une surprenante chute dans les méandres de deux de nos expatriés. La réalité de Feindouno à Zaoro…

Naby Soumah, footballeur international guinéen, a été libéré par son club koweitien, Al-Fahaheel. Son compatriote, Sekou ‘Souza’ Keita, international, formé à Atletico Madrid espagnol, a été mis à la porte par Al-Araby, un autre club koweïtien.

Cela peut paraître étonnant, mais le footballeur guinéen préfère se contenter du minimum. Et, on ne pourra pas lui enlever une chose : son amour pour les championnats exotiques. Il adore rêver en théorie mais pas en pratique. Et, quand ça sent les pétrodollars, il piétine sa carrière, facilement!

Comment en si peu de temps….

Souza qui était sur les tablettes de l’emblématique coach des Colchoneros, Diego Simeone, s’est retrouvé aujourd’hui au chômage, zappé par un club d’un championnat amateur? Où est passé Amara Kharba, annoncé comme le nouveau Pascal Feindouno ? Où se sont éteintes les prouesses d’Abdul Karim Fofana ‘’Yeboudou’’, Mohamed ‘’Yali Yali’’, Mohamed Sakho, Dioulde Bah, Sadio Diallo…etc. ?

Pour Soumah, ancien champion d’Afrique de Coupe CAF en 2008 avec le Sfax tunisien, cette libération est une autre surprise qui rappelle que sa quête d’aller au bout de ses contrats n’est toujours pas terminée, après plus d’une décennie d’expéditions dans les championnats exotiques. Naby Soumah est rarement parvenu à terminer son bail dans les clubs où il a marchandé ses prouesses. Ces dernières années, il a vu ses séjours abrégés par cinq (5) de ses huit (8) derniers employeurs en Arabie Saoudite, au Maroc et au Koweït.

Dans ces pays du Golfe….

Le train de vie pétrodollars aidant, nos joueurs oublient facilement le motif de leur présence: L’aspect sportif. Et s’y adonnent aisément à la bouffe, aux filles, aux nuits blanches…etc. Le temps passe, la vie est belle, on prend du poids, le visage reluise ….

Mais, un jour, le joueur est vite rattrapé par ses conditions physiques sur la pelouse et devient, aux yeux de ses patrons, comme un sportif normal, voire même un amateur. N’étant plus capable de créer la différence, de laisser son empreinte au sein de l’équipe, de démontrer son professionnalisme, de prouver qu’il vaut mieux, sur le terrain, que les joueurs locaux.

Puis, sans tarder, il est simplement mis à la porte comme un malpropre, un bon-à-rien, un yandi-keli-bé! (pardon, quittes ici !).

C’est une habitude, un film qu’on revoit souvent sans vraiment avoir envie de le re-visionner : Nos footballeurs qui rêvent d’atteindre le sommet de leur art sont rarissimes.

Cependant, les agents…

A  l’image de celui de Sekou Keita qui était remonté contre nous, ConakrySports, pour avoir publié une information déjà sortie dans les quotidiens koweitiens. Son attitude nous rappelle le cas de ce vieillard dont l’avis fut rejeté par ses pairs. Il leur demanda: ‘Mon avis est-il une vérité’. Ils répondirent: ‘Absolument’. Il répliqua: ‘C’est l’essentiel!’

Mais après, il est important de savoir que la Kuwaiti League, selon la FIFA, est équivalente à la Nationale française, soit la troisième division. Pour Souza et Naby qui semblent être tombés si bas, l’essentiel est de se redresser, rapidement.

Un agent de joueur, un vrai, assez intelligent privilégiera ce championnat pour les fins de carrière. Après on peut aller prendre un verre de trop pour noyer le stress.

Moysekou, Bruxelles