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Au-delà de la ferveur du public, le message à décrypter par le Syli

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Ce vendredi, l’équipe nationale de football de Guinée a pris un bain populaire en direction de la CAN 2019. En langage clair, cet enthousiasme exprimé par les  inconditionnels est un message à décoder.

La journée a commencé par la REMISE DU DRAPEAU. En l’absence du président de la République, c’est le premier ministre, chef du gouvernement qui préside le rituel. Bien que fondue dans un habituel folklore, la quintessence de cette rencontre s’est bercée dans des discours mélancoliques, très peu instructifs. Heureusement qu’il n’y a pas eu de récupération politique même si, on a aperçu des têtes bien connues du régime.  On a parlé foot avec des footeux.

Dans sa communication, Kassory Fofana a réitéré l’importance pour les hommes de Paul Put de représenter dignement les couleurs du pays dans le gotha du football africain. Ibrahima Traoré, le capitaine de l’équipe,  a surfé, lui,  dans le même sens que le PM pour promettre qu’ « ils vont mouiller le maillot pour l’honneur ».Il le faut.

Mis à part L’EXPLOIT DES CADETS en Tanzanie dont la place de finaliste est menacée par un recours du Sénégal, le Syli A version Paul Put ne peut pas être plus beau que les prédécesseurs. La barre du record reste fixée à une place de finaliste dans les années 1980. Bref, le palmarès reste encore vierge et vide. On a plus brillé dans ces cérémonies de remise de drapeau que sur la pelouse en phase finale de la CAN. C’est à la troupe du technicien belge de casser les lignes.

LE PUBLIC, constamment, déçu croit toujours à un lendemain meilleur. Ces supporters peuvent paraître « dingues » pour certains, mais comme obsédés, ils ont toujours à l’idée que c’est le moment de la consécration.   

Face aux fans restés sous le soleil de plomb, au dehors, après cette cérémonie, les GUERRIERS DE PAUL PUT ont mesuré, sans doute, l’expression du message qui leur interpelle à la prise de conscience individuelle: La Guinée ne veut pas être un figurant en Egypte.

C’est  dans cet engouement populaire que la bande à Ibrahima Traoré a foulé la pelouse du stade du 28 septembre pour le galop d’entrainement, le soir. Ce fut une réelle communion, en ce mois saint de ramadan.

Pour tout le monde, cette journée devrait être un INDICE DE PERCEPTION des attentes vis-à-vis d’eux. La nuit devrait porter conseil. Les commodités de la réception, les tintamarres ainsi que le semblant de gentillesse des dirigeants avec des sourires aux lèvres sont révélateurs. Allez jusqu’au bout sans penser qu’on se dépense !

Issiaka TOURE   

 

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