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Abdoulaye Cissé : « Je me noyais, Seydouba Soumah m’a tendu la main pour m’aider »

Après une CAN 2015 avec la Guinée, Abdoulaye Condé n'a pas connu une suite favorable dans sa carrière. Quatre années passées en National, le défenseur international guinéen s'est engagé avec Novi Pavar en D1 Serbe. A l'en croire Seydouba Soumah a été d'un apport considérable pour la sortie du tunnel.
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Par Yvon LEROUX, Dakar 

Après une CAN 2015 réussie sur le plan individuel avec le Syli, Abdoulaye Cissé alias Okocha alors à Angers a connu une incroyable dégringolade dans sa carrière.

La raison ? Alors qu’il célébrait la montée de son club en Ligue 1 à Conakry, le défenseur international guinéen de 24 ans a reçu un appel de Luis Fernandez pour rejoindre le groupe du Syli en regroupement à Paris.

C’est là qu’il empreinte le chemin du malheur jusqu’à ce que son ami, Seydouba Soumah vienne l’extirper du gouffre de quatre années passées en National 2 entre Martigues et Schiligheim.

Pour ConakrySports, la nouvelle recrue de FK Novi Pazar en Serbie a accepté de raconter ces moments difficiles dont il n’est pas encore prêt à oublier.

Le coup de fil de Luis Fernandez

« Deux semaines après notre montée en Ligue 1, j’ai décidé de rentrer à Conakry pour me reposer.  Mais j’ai dû écouter mes vacances pour répondre à l’appel de Luis Fernandez en dépit de l’insistance à lui faire comprendre que je voulais me reposer. Je lui ai dit que j’avais mal aux adducteurs. Il a insisté à ce que je vienne pour faire constater  ma blessure. Quand j’ai rejoint l’équipe en France, j’ai été mis à la disposition du kiné. Je n’avais pas la tête du tout. C’est au quatrième jour que j’ai repris avec le groupe pour être aligné face au Tchad. J’ai inscrit l’unique but de la rencontre… »

La confession à  François Kamano

« Après on est allé au Maroc pour le match contre le Swaziland en éliminatoire de la CAN 2017. Je n’avais toujours pas la tête à jouer. J’ai même confié à François Kamano qui était mon partenaire de chambre à l’époque que je ne voulais pas jouer ce match. Je n’étais pas prêt physiquement. C’est au bout de 20 minutes de jeu que je me suis blessé. Et jusqu’ici personne ne m’a appelé pour prendre de mes nouvelles. Je n’ai pas baissé le bras. J’ai continué à travailler. Je sais qu’un jour j’allais m’en sortir. C’est pourquoi je ne cesserai jamais de remercier Seydouba Soumah. »

Seydouba Soumah, un vrai ami

« Mon ami m’a appelé un jour, il m’a dit, il faut que tu viens faire des essais au Partizan. Il m’a rassuré qu’il avait parlé aux dirigeants parce que selon lui, je ne mérite pas de rester à ce niveau (ndlr : il évoluait en N2 avec Schiligheim).  Il m’a dit que je mérite mieux que cela. Et c’est comme ça que je suis arrivé au Partizan. Sur place, j’ai effectué trois jours d’entrainement avec le club. Le quatrième jour ils m’ont invité à aller en stage avec le groupe. Ça s’est bien passé. Le coach était content. Mais, je ne pouvais pas continuer avec l’équipe parce qu’ils avaient atteint le nombre de joueurs internationaux autorisés. C’est après que j’ai eu l’appel de FK Novi Pazar. J’ai profité. Je remercierai toujours mon ami, Seydouba Soumah qui m’a aidé à être là aujourd’hui où je suis. »

Ironie du sort, FK Novi Pazar avec Abdoulaye Cissé a renversé en ouverture de la saison 2020-2021 le Partizan avec Seydouba Soumah (3-2).