Il est bien beau de rêver, mais il faut se donner les moyens de croire…. Le Syli local a entamé sa préparation samedi dernier, en direction du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévu au Maroc du 12 janvier au 4 février prochain. Les poulains de Lape Bangoura ne bénéficieront que de 22 jours pour la mise au vert avant le démarrage de cette compétition.
Un stage au Maroc et un match amical face au Cameroun, le 3 janvier prochain, ont été retenus dans le planning de l’équipe. Très peu pour espérer retrouver l’automatisme entre les joueurs, même si on veuille faire croire que les 11 journées du championnat national pourraient servir à grand-chose. La quasi-totalité des cadres de l’équipe nationale locale sont étouffés par les étrangers à Horoya AC et le Hafia FC, clubs pourvoyeurs.
En dépit, Antonio Souare, président de la fédération guinéenne de football, fonde un optimisme béat quant à cette deuxième participation consécutive de la Guinée à cette joute.
Le Syli avait atteint les demi-finales lors de la précédente édition en 2016. Suffisant pour Mr Souare de croire qu’« On doit faire mieux pour jouer la finale le soir du 04 févier et ramener la coupe en Guinée. Vous êtes les meilleurs de votre génération », a-t-il dit aux joueurs de la sélection lors de leur première séance au stade du 28 septembre. Une pression supplémentaire sur le Syli local qui n’a pas et qui n’aura pas le temps escompté pour la préparation.
Qui veut aller loin prépare sa monture
Un proverbe totalement ignoré par nos dirigeants sportifs qui croient toujours au hasard. Ce laxisme aberrant s’est laissé entrevoir dans la préparation de l’équipe nationale locale de football en direction de cette compétition, le CHAN prévu du 12 janvier au 4 février prochain au Maroc.
Le Syli local ne s’était tapé que 2 heures de temps en guise d’entame de préparation, si ce n’est qu’en réalité une prise de contact, avant que la préparation ne soit aussitôt bloquée. Le Horoya AC et le Hafia FC, clubs respectifs d’Antonio Souaré, président de la fédération guinéenne de football et KPC, président de la Ligue Pro n’ont pas libéré leurs joueurs convoqués. Le comble, ce sont les décideurs qui bafouillent les règles.
Derrière cette décision se cache une volonté manifeste de protéger leurs clubs. Et c’est suffisant pour comprendre l’ambition assignée à l’équipe nationale. Peut-on demander des résultats à Lape Bangoura ?
La Guinée fondait énormément d’espoir après l’installation de l’équipe conduite par Mr Souaré, mais la rupture tant prônée pendant la campagne est loin d’être effective, à l’image de la préparation à temps. Que dire du silence du ministère des Sports….?
Yvon LEROUX, Dakar