Le deux poids, deux mesures du ministère des sports….
Après la Coupe du monde scolaire des moins de 18 ans (filles et garçons) à Dalian en Chine et le championnat scolaire africain de football de la CAF des moins de 15 ans (garçons) à Zanzibar en Tanzanie, deux compétitions auxquelles la Guinée a pris part, les joueurs sont toujours sans primes.
Toutes les trois équipes U18 (filles et garçons) et U15 (garçons) étaient munies d’un ordre de mission signé de la présidence de la République à travers la primature. À cela s’ajoute l’accompagnement de chacune d’elles par un chef de mission et un DAAF en Chine et en Tanzanie. Une disposition qui était censée éviter tout retard de paiement des primes des joueurs. Sauf qu’elle n’a pas produit le résultat espéré. Les joueurs sont revenus avec zéro centime en leur possession. Pourtant, les U15 ont terminé leur compétition avec le trophée de vice-champion (médaille d’argent), le titre de meilleur buteur et un chèque de 200.000 dollars US pour le développement du sport d’étude en Guinée.
Chez les U18, après deux forfaits enregistrés, ils se sont qualifiés pour la Coupe du monde 2026 avec 4 victoires et 43 buts inscrits. Mais malgré ce résultat qui honore le sport guinéen, les joueurs patientent encore pour leurs primes. Un problème commun aux équipes de football du pays de toutes les catégories de compétitions. Même le Syli national n’est pas épargné. Lors de la CAN en Côte d’Ivoire, il a dû hausser le ton pour avoir ses primes du match des quarts de finale. Pareil après sa récente victoire sur l’Algérie en éliminatoire pour la Coupe du monde 2026.
Le parcours remarquable des U 15 est passé inaperçu. Ils ont ramené la deuxième place avec 75 000 dollars américains de Nouakchott et 200 000 dollars américains de Zanzibar sans réception ni primes. À leur arrivée, leurs passeports ont été photocopiés afin de servir de pièces justificatives au ministre des Finances pour le paiement de leurs primes. Seulement, ils n’ont toujours pas eu gain de cause. D’après le ministère des Sports, leur cas est déjà en cours d’examen au Trésor public.
Ibrahima DIALLO