Dans un entretien accordé à Africaguinee, Aboubacar Titi Camara reconnaît que Sehrou Guirassy est à la peine avec la Guinée. L’ancien ministre des sports par ailleurs ancien capitaine du Syli, a fait remarquer que le deuxième meilleur buteur de la Bundesliga avec 28 réalisations est esseulé devant à la limite isolé dans le schéma tactique de la sélection.
« Avec l’équipe nationale il (Sehrou Guirassy) a du mal à débloquer le compteur, je pense que ça viendra avec le temps. C’est vrai que tout le monde est impatient, mais donnons-lui le temps, qu’il puisse réaliser ce que le peuple de Guinée attend de lui. Mais ça sera au sélectionneur de le mettre dans un système où la finition que ça soit lui, parce que jouer avec un seul attaquant même si Morlaye et Aguibou sont des milieux de terrain, connaissant leurs qualités, c’est des joueurs qui peuvent donner les dernières passes. Mais dans les matchs qu’on a vus, on sent que Serhou Guirassy est isolé à l’attaque », a-t-il reconnu.
A l’en croire, il faudra garder patience pour Guirassy, le temps pour lui de s’adapte au football africain : « Le football africain et celui européen, c’est un peu différent. Au club, vous avez la chance de préparer les séances d’entraînement pendant des mois, la cohésion, les joueurs se connaissent même les yeux fermés… Maintenant au sein de l’équipe nationale, ce n’est pas le même système, les mêmes dispositions »
Titi Camara n’ignore pas également de noter la difficulté de Kaba Diawara de gérer les fins de matchs : « Ce qu’il faut noter également, c’est le coaching, on ne l’a pas senti les 30 dernières minutes. On enseigne à tous les entraîneurs, à la fin du match, si vous avez opté pour la victoire, il faut renforcer la ligne d’attaque. Ça n’a pas été le cas, on a vu des changements même en défense. On a senti que ceux qui sont rentrés en défense, n’étaient pas prêts comme ceux qui étaient là. Maintenant ce mauvais résultat, c’est le staff qui doit l’assumer »
Ces remarques peuvent être instructives pour Kaba Diawara si bien évidemment il fait profile bas.
Yvon LEROUX