La Cote d’Ivoire a remporté la CAN 2023 devant le Nigeria en finale. Côté guinéen, après l’euphorie d’une qualification historique en quarts de finale d’une phase de poules à 24 équipes, le thermomètre a baissé après l’euphorie, prétexte de tirer les vrais enseignements parce qu’il n’y aucune assurance que la fédération guinéenne de football ou encore le sélectionneur national viendra nous rendre compte.
Ce n’est pas dans nos traditions. Ce n’est pas dans nos habitudes. D’ailleurs on est passé à autre chose sans tirer les vraies leçons de notre participation même si Mamadi Doumbouya, président de la transition, en a exigé. ConakrySports, qui a couvert cette compétition, passe au laser la participation de la Guinée à cette compétition. Et met surtout une lumière sur la certitude et la perspective dans les enseignements réels à tirer.
La Guinée redore son blason
Dans un groupe C, composé du Sénégal, champion d’Afrique, du Cameroun, 5 fois champion d’Afrique, de la Gambie, trouble fête lors de la CAN 2021, supposé être celui de la mort, très peu d’observateurs donnaient une chance de qualification à la Guinée au second tour. Le Syli l’a fait. Il a atteint les quarts de finale avant de tomber devant une équipe de la RD Congo qui a tout simplement profité de l’immaturité de son adversaire pour passer en demi-finale. La Guinée a quand même prouvé à l’Afrique qu’elle peut être comptée parmi les 8 meilleures sélections de cette CAN 2023. Cela redore le blason de notre sélection dans le concert des nations.
Des valeurs de compétitive retrouvées
Avant la Guinée semblait ne s’être intéressée qu’au pari de la participation dans les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations. Les poulains de Kaba Diawara ont levé cette barrière du préjugé puisqu’on a retrouvé une équipe qui avait de l’audace et a surfé sur ses chances jusqu’au bout. Cette équipe du Syli a dégagé des valeurs de compétitivités notamment se battre ensemble et surtout l’audace.
La défense a saigné moins
La défense de la Guinée a encaissé 6 buts en 5 matchs dans ce tournoi soit un ratio de 1,2 buts pris par match. Il y a encore à corriger dans ce secteur. Mais admettre que ce secteur qui était notre maillon faible a connu beaucoup de progrès et une complémentarité retrouvée dans la charnière centrale avec Mouctar Diakhaby et Julien Jeanvier. On a été quand même fébrile sur le côté gauche de cette défense. Sinon, la fébrilité défensive est quasiment corrigée.
La certitude du groupe est dégagée
La participation de la Guinée à cette CAN 2023 a permis à tous d’avoir une certitude du groupe. La première lecture qui se dégage est que l’équipe a besoin d’être rajeunie puisque quelques cadres à l’image de Naby Keita, Issiaga Sylla, François Kamano et autres ont laissé entrevoir une fin de cycle. Progressivement, ces joueurs. L’utilisation également des attaquants nous a révélé que l’équipe a besoin de la vivacité devant.
La relève est annoncée
Dans la perspective de la reconstruction des jeunes pousses s’annoncent logiquement comme la relève de cette équipe. Aguibou Camara, Ilaix Moriba Kourouma, Sekou Oumar Sylla, Ibrahim Diakité, Mouctar Diakhaby, Sehrou Guirassy, Momo Bayo, Morgan Guilavogui et autres s’inscrivent dans ce sens. Avec l’appui des renforts, des profils jeunes, les places seront redistribuées progressivement.
Sehrou Guirassy doit s’adapter
Les remarques de Kaba Diawara avant la CAN 2023 selon lesquels Sehrou Guirassy doit s’adapter au football africain se sont avérés dans ce tournoi. Bien que diminué physiquement et avec très peu de temps de jeu, l’attaquant de Stuttgart en Bundesliga n’a pu créer la surprise. Il a été très en deçà des attentes. A l’opposé le sélectionneur n’a pu mettre en place une stratégie pour permettre à l’équipe de jouer pour Sehrou Guirassy. Bref, il n’a presque pas été mis en situation de scorer par une animation offensive.
Yvon LEROUX
