Certes que son grand frère n’a pas réussi à améliorer la performance des attaquants du Syli lors de la CAN 2021 au Cameroun (ndlr : aucun attaquant n’a inscrit le moindre but) en tant que leur entraineur, Simon Feindouno paraît comprendre le mal du footballeur guinéen. Au regard de son expérience, il semble être réconforté, aujourd’hui, dans sa position que le joueur guinéen est mentalement faible.
Dans un live sur Tiktok avec un groupe de jeunes guinéens dont Bouba, ancien international A’ et du Hafia FC, Simon Feindouno reconnait que le joueur guinéen ne sait pas se surpasser quand il est dans une situation de renverser la tendance : » Un guinéen qui est dans un club qui n’arrive pas à jouer deux, trois matchs, ça y est, on le met sur le banc ou on le met dans la tribune, il est capable de dire à son agent trouve moi un autre club. Parce qu’il n’a pas ce mental de reprendre sa place qu’il a perdu ou d’être dans le groupe. Ce mental là, c’est tout fait le guinéen. Moi je l’avais. Je l’ai compris plus tard qu’on n’est pas mentalement fort. »
Celui qui est passé par Lens en Ligue 1 et Istres en NA1 cite Jude Bellingham, Leo Messi et Cristiano Ronaldo en guise d’exemple pour prouver à suffisance qu’il faut bien plus que le talent pour rester sur la constance de sa performance. « Bellingham, aujourd’hui, les gens ne se rendent pas que ce joueur est très fort mentalement, parce que faire ce qu’il est entrain de faire là tout les weekends, là où les gens l’attendent, il répond. Messi, Cristiano Ronaldo, on voit souvent ce qu’ils font sur le terrain mais ce sont des joueurs qui sont fort mentalement. Faire une saison, deux saisons au même niveau, si tu n’est pas fort mentalement, désolé tu ne peut pas aller nulle part. », a-t-il fait remarquer.
Pour lui, c’est ce mental qu’il faut inculquer à nos joueurs. Il propose même un préparateur mental à l’équipe nationale de football : « Ce mental on doit le travailler. Aurait été moi j’aurai mis un préparateur mental pour l’équipe nationale pendant les stages pour leur faire comprendre qu’ici on représente le pays, tu représentes ta famille, tu dois mouiller le maillot, peu importe que tu sois binational, tu représentes un pays. Le football européen et le football guinéen peut être c’est différent mais c’est sur le plan mental que tu peux faire la différence. Je pense que le footballeur guinéen a besoin de travailler son mental. Après, le travail tactique tu peux l’avoir avec le coach avec le club. Sinon, le mental il n’y a que toi qui peux l’acquérir. Le coach ne peut pas te donner cela. »
Yvon LEROUX