Le réel problème du football guinéen c’est l’interprétation des textes. La composition des listes dévoilées pour le congrès électif prévu le 25 novembre prochain prouve à suffisance qu’on a encore des difficultés a bien interpréter nos statuts et règlements. Le système qui a toujours masculinisé les commissions de la fédération guinéenne de football le sera davantage. Perpétuelle erreur et de répétition.
C’est su et connu de tous que ces dernières années la FIFA vise à promouvoir l’accession des femmes à des postes à hautes responsabilités dans le monde du football. La structure de Gianni Infantino, qui a gonflé les chiffres des projets Fifa Forward pour favoriser le développement du football féminin, impose également au minimum 33 % de femmes dans les instances dirigeantes du football à toutes les associations membres. Et la Guinée n’est pas du reste pour déroger à la règle.
Dans nos propres statuts, il est ouvert une fenêtre dans l’article 36 volet composition et conditions d’éligibilité pour promouvoir la gente féminine. Parmi les 13 membres du comité exécutif, il est permis de retrouver au moins trois femmes : Un (e) Président (e), Un (e) Vice-Président (e) chargé (e) des compétitions, Un (e) Vice-Président (e) chargé (e) de football des jeunes, Un (e) Vice-Président (e) chargé (e) de football féminin et diversifié, Neuf (09) membres ordinaires.
Nous n’avons pas toutes les listes mais ceux dont nous disposons et qui sont disponibles sur les réseaux sociaux à savoir les listes de Bouba Sampil et de Mathurin Bangoura ne respectent pas ces principes pour la promotion des femmes. La seule femme sur la liste de l’ancien président de l’AS Kaloum ne sera que membre du bureau exécutif au cas où leur équipe passait au soir du 25 novembre 2023. Tout le contraire pour la formation du boss du CI Kamsar.
Il n’y a donc aucune possibilité d’avoir des vice-présidentes dans le bureau exécutif de ces têtes de liste. Il n’y aura même pas une femme pour gérer le football féminin.
Yvon LEROUX