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Kabassan Keita : « Pour choisir les meilleurs candidats »

Kabassan Keita, secrétaire général du CONOR en charge des affaires courantes de la fédération guinéenne de football en visite à l'Académie KPC à Dubreka.
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À l’image des autres membres du comité de normalisation en charge des affaires courantes de la fédération guinéenne de football, Kabassan Keita, secrétaire général, a poussé un ouf de soulagement après l’adoption des statuts et textes révisés par acclamation des 65 membres statutaires a l’issue du Congres extraordinaire, ce samedi.  Au menu des échanges avec ConakrySports : les textes et la commission électorale qui semble désormais  être l’élément central de la suite du processus de normalisation.

Quel sentiment avez-vous après l’adoption des textes ?

Je suis un secrétaire général  ravis et content ce matin. Il y a six, sept mois on a été insulté par le vote de l’écrasante majorité des délégués. Aujourd’hui les mêmes délégués, dans la même configuration votent les textes à l’unanimité donc je suis content. Je suis un secrétaire fier et maintenant engagé pour la suite du processus de normalisation. J’ose espéré que nous allons le réussir et être dans le délai du 30 novembre 2023.

Cette adoption change quoi pour le football guinéen ?

Beaucoup. La première des choses c’est une équipe qui va être élue. C’est l’un des grands changements au niveau  des textes.  Le vote ne se fait plus poste par poste mais par liste. Ces textes mettent en lumière aussi les clubs, c’est à dire les éléments fondamentaux du football. Ils deviennent majoritaire du corps électoral. Si avant les clubs ne représentaient que 52% des électeurs avant ces nouveaux textes, ils représenteront 90% de l’électorat. C’est un acquis. Le deuxième acquis est que ces textes prennent en compte la démocratie.

C’est à dire ?

Je veux dire par là que aujourd’hui nous avons tous les corps, tous les organes du football sont représentés. La Ligue professionnelle avec ses 28 clubs sont là, la Ligue amateur est là avec 15 clubs, la Ligue féminine avec 9 clubs donc toutes les voies sont réparties et même les Ligues régionales vont être représentées par leurs clubs. On a donc démocratisé le vote pour permettre  à tout le monde de participer au vote. Autre chose qu’on a apporté dans ces textes c’est la transparence. Avant toutes les dépenses sont passées à huis clos maintenant toutes les dépenses doivent être sur une plate-forme notamment sur le site de la fédération guinéenne de football.

Ca change quoi…

Cela permettra à  tous de vérifier comment les dépenses sont utilisées. Nous avons aussi insisté sur la gouvernance de la base au sommet pour que le renouvellement puisse se faire dans les meilleures conditions et a tous les niveaux les clubs soient privilégiés au détriment des autres associations qui viennent  accompagnés dans la mise en œuvre des politiques de développement du football en Guinée.

Le statut juridique du président de la commission électorale  dans ces textes représente-t-il  un garde-fou?

Vous savez comment ça se passe dans tous les pays, nous voulons qu’au niveau de la commission électorale que le président soit un homme de droit, les quatre autres peuvent ne pas être des professionnels en droit mais des personnes integres. Il y a un problème d’interprétation des textes. On veut donc que ce soit un grand magistra qui a une reconnaissance nationale et internationale pour diriger cette commission électorale pour nous sortir définitivement de tous les problèmes au niveau des élections. Dans cette commission il y a le président et le vice-président qui doivent être des professionnels pour lire correctement les textes et les interpreter.

Ce n’est pas parce que l’ancienne commission électorale a eu des difficultés avec les critères d’éligibilité des candidats ?

Je ne connais pas vraiment le background des deux personnes qui étaient à la tête de la commission électorale et celle du recours. Je sais qu’il y avait quelques professionnels de droit dans ces commissions mais nous nous avons insisté sur l’intégrité. Si on avait lu correctement les textes on allait pas avoir tout ces problèmes parce qu’en Guinée les textes disent que les élections pour le comité exécutif, la liste est reçue 60 jours avant. Et cette commission électorale,  quand on a éliminé les concurrents qui étaient là,  quelques jours après, avant même 30 jours, on a validé une liste. C’était une violation flagrante des textes. Deuxième violation, le candidat éliminé par la commission électorale de recours a été encore accepté par la commission électorale pour participer encore au vote. Qu’on le.veuille ou pas ces deux commissions ont décidé en faveur de certaines personnes. C’est ce qui a perturbé le dernier Congrès électif en 2021.

Est ce que l’éligibilité des candidats ne sera pas le grand tournant de votre mandat ?

Biensur. Ça va être très difficile. Les garde-fous sont là, c’est vrai mais nous comptons sur une vraie commission électorale. C’est  pourquoi on donnera tout le temps à l’assemblée générale pour choisir leurs candidats au niveau de la commission électorale. Si nous avons une bonne commission électorale on aura pas de souci pour le choix des candidats et des listes parce qu’il y aura des candidats mais des listes aussi.  Il faut choisir les meilleures personnes pour la commission électorale pour pouvoir faire une enquête de moralité pour mettre les meilleurs candidats en concurrence pour les élections du bureau exécutif.

Propos recueillis par Yvon LEROUX

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