A la UneFoot local

Hafia FC: Le banc, un projet bancal

36

Le Hafia FC semble cracher dans le vent avec le limogeage de Pascal Baruxakis pour contreperformance. Un éternel recommencement dans un secteur où visiblement les Vert et blanc n’ont pas de projet solide et ambitieux.

La politique sportive de nos clubs est tout sauf du sérieux. Et le Hafia FC en est une  parfaite illustration de cette réalité en dépit de ses moyens. Le club de Babata est le seul, actuellement, en Guinée qui a les reins solides financièrement mais il ne sait rien faire de sa tune pour bâtir un projet sportif ambitieux qui peut être conduit par un technicien capable d’inculquer une valeur et une philosophie du jeu à son équipe.

A cette allure, il faudra attendre la première promotion du Centre Khorira pour avoir une équipe disciplinée tactiquement avec la touche d’un entraineur porteur d’un projet sportif adapté.  En attendant, la direction continue de faire défiler des têtes sur le banc au gré et aux humeurs de KPC, son président, qui ne considère que les résultats des matchs.

Dans ce jeu de chaise musicale, au moins cinq techniciens à savoir le Brésilien, Antonio Dumas, le Guinéen, Mandjou Diallo, l’Espagnol, Xavier Bernal, le Marocain, Karim Bencherifa et l’autre guinéen, Pascal Baruxakis, l’éternel intérimaire, toujours envoyé à la formation mais jamais formé, se sont succédé sur le banc du Hafia depuis 2014. Un seul a donné satisfaction sur le plan résultat sportif et philosophie de jeu.

Mandjou a fait respecter le Hafia FC

C’est grâce à cet entraineur que le Hafia FC s’est retourné en Afrique après une très longue absence. Mandjou Diallo  a aussi permis au club de Babata de finir 2ème  avec 51 points derrière le Horoya AC lors de la saison 2017/2018 en Ligue 1.

Le coach Mandjou a aussi réussi l’exploit d’arracher à Horoya AC le titre de vainqueur de la 58ème édition de la coupe Nationale. Le projet de jeu du temps de l’ancien coach du Fello Star était au dessus de celui de tous ses successeurs.

Le gros bémol

Le Hafia FC s’identifie comme le spécialiste des recrutements à tir groupé sans  besoin spécifique et stratégique. C’est pourquoi il se trompe sur le vrai gestionnaire capable de coordonner sa vision. Regrouper des joueurs qui ne sont pas des réels choix d’un technicien, pour que ce dernier fasse la magie pour générer des résultats sportifs, reste le gros bémol de la politique sportive des Vert et blanc. D’où la valse des entraîneurs. L’espoir est peut être permis avec Casimir Jagielo, celui la même qui coordonne le projet sportif du club, pour réparer les erreurs de Pascal Baruxakis viré.

Yvon LEROUX 

 

 

 

Laisser un commentaire