La confédération africaine de football (CAF) avait accordé 16 mille spectateurs pour le match Guinée-Malawi comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2023.
Malheureusement, ce principe imposé par la CAF n’a pas été respecté. Pire, les supporters ont envahi la pelouse, après le but inscrit par le Naby Keita (91’), pour interrompre momentanément la rencontre.
En attendant que la CAF ne prononce sa sanction qui peut être une amende à payer avec une probabilité des matchs à huis clos, il conviendra de souligner le laxisme dans la prise de décision au niveau de l’administration du stade.
Les événements avant l’ouverture du stade
Selon les informations, les employés du stade GLC ont cadenassé (peut être volontairement) les portes et quittés les lieux. Environ deux heures, les services de sécurité et les membres du CONOR chargés de cette organisation n’ont pas réussi à convaincre cette fronde, à sa tête un certain Sogoboly, pour ouvrir les portes.
Il a fallu l’ordre du ministre des sports, Lansana Bea Diallo, pour que deux cadenas soient cassés pour permettre au public d’entrer au stade. Cela a entraîné des troubles et a mis en mal le dispositif de sécurité.
Le Directeur du stade dégage ses responsabilités
Nous avons joint par téléphone Eric Durand, directeur du stade. Ce représentant de la société en gestion du stade, qui est très prompt à démentir les informations sur cette infrastructure, a dégagé ses responsabilités. « Je ne faisais pas partie de l’organisation du match. Vraiment, je ne peux vous répondre. Hier, j’étais souffrant j’ai quitté le stade à 11 heures », a-t-il rejeté en bloc toute idée de prouver sa responsabilité.
A la question de savoir a qui il a laissé les consignes pour l’ouverture des portes comme convenu à midi en réunion technique avec le commissaire du match. Il a répondu : « Il y avait toute l’équipe sur place dont Mr Aboukate, je pense qu’il sera à même de vous répondre »
Eric Durand nie également avoir pris part à cette réunion : « Je n’ai pas assisté à la réunion technique d’avant match ». Concernant, cet individu Sogoboly, il a préféré donner sa langue au chat.
Aboukate, responsable de sécurité de la CAF en Guinée charge la direction du stade
D’abord, Aboukate reconnait qu’« en réunion technique il était convenu d’ouvrir les portes à midi de commun en accord avec le commissaire du match ». Pour cela, à l’en croire, « le jour du match, je suis arrivé à 10 heures au stade. J’ai aménagé l’intérieur et l’extérieur du stade jusqu’à 13 heures ».
Pour l’ouverture du stade, Aboukate informe que « je suis allé à l’administration du stade pour demander pourquoi les portes ne sont pas ouvertes. Ils ont commencé à chercher les clés. Là, j’ai dit a mon interlocuteur : « là non, ce n’est pas normal, vous sortez les clés où je vous embarque ». C’est après qu’ils ont donné les clés à quelqu’un pour nous ramener. Au dehors, j’ai vu des attroupements ».
Toutefois, il avoue qu’il a lui-même ordonné à laisser le portail pour éviter les débordements : « il n’y avait pas de dispositif de vérification des billets achetés en ligne. On n’était débordé, j’ai donc laissé tout le monde entrer au risque d’enregistrer des cas graves parce qu’il y avait de la bousculade »
En conclusion, le chargé de sécurité de la CAF en Guinée indexe la direction du stade comme étant le principal responsable de cette faible sécuritaire. « L’administration du stade n’a pas ouvert les portes à temps. Pourtant, ils étaient là en réunion technique. Ils savaient à quelle heure il fallait être là pour ouvrir les portes. Je ne savais pas que le directeur du stade était malade. On ne m’a pas informé », a-t-il fait remarquer.
Les décisions de la réunion technique
Il était convenu que la direction du stade ouvre trois portails notamment la grande porte et deux autres (l’ancienne et celle se trouvant Lambayi). Midi était l’heure indiquée.
La video
Par Yvon LEROUX