Les représentants guinéens sur le continent lors de la prochaine saison sont pipés. Il s’agit du Horoya et l’Académie SOAR en Ligue des Champions, le Milo FC et Ashanti GB de Siguiri en coupe de la confédération.
Comme d’hab, on peut encore espérer le miracle. Parce qu’excepté, le Horoya AC qui tire souvent son épingle du jeu (demi-finaliste de la CAF et plusieurs échecs en phase de poule en C1), les autres se targueront du pari de la participation.
En réalité cinq handicaps plombent la performance de nos clubs sur le continent. Le diagnostic de ConakrySports.
Le niveau du championnat
Qu’on continue à croire qu’on est meilleur dans la sous région, parce qu’on a un championnat régulier. C’est la pire absurdité. Le niveau de notre championnat est faible. Ce n’est pas parce que le Horoya AC domine seul les débats.
Le club de Matam est un ilot dans un vaste océan de méandre. Il surfe sur du néant. Bref, il n’a pas d’adversaire coriace. Le nivellement vers le bas est surtout relatif au niveau des techniciens dont beaucoup n’ont pas qualification. Et surtout, on sait dans quel esprit et condition certains clubs à l’intérieur sont invincibles à la maison.
Manque d’ambition
Ils ne sont pas préparés, psychologiquement, pour jouer en Afrique. Mis à part, le Horoya AC, il n’y a quasiment aucun club en Guinée qui affiche son ambition de jouer sur le continent.
Visiblement, ce n’est pas une priorité pour tous. Comme si les faveurs de l’indice CAF leur tombaient dessus. Ce qui est clair, nos clubs n’ont pas de projet spécifique pour la participation aux interclubs africains. Cela concerne tout le monde.
Méthode de désignation des représentants
Un couac. La fédération guinéenne de football s’est focalisée sur le championnat pour en faire le mode de désignation des représentants sur le continent. Parce qu’il y a trois ans, qu’elle n’organise pas la coupe nationale pour offrir la chance aux deux finalistes de participer à la coupe de la confédération.
La performance en championnat (26 matches) semble ne pas être suffisante à nos représentants pour nous donner satisfaction sur le continent. On ne doit donc pas ignorer que la coupe nationale permettra aux deux finalistes d’avoir plus de matchs dans les jambes. Déjà que le niveau du championnat est très bas et que les pré-saisons sont généralement bâclées.
Inconstance des qualifiées
La chance de la Guinée dans ces compétitions est maximisée par la participation régulière du Horoya AC qui prend ses repères peu à peu. Mais derrière, ce n’est pas la constance.
Les trois autres représentants changent au fil du temps en atteste, cette saison, les absences du CIK et Wakrya remplacés par SOAR Académie et Milo de Kankan. La lueur d’espoir c’est la SAG de Siguiri. Elle est restée dans la constance puisqu’elle se qualifie pour la deuxième consécutive.
Elle doit, tout simplement, apprendre de ses erreurs de la dernière participation en coupe de la confédération. Précisions que la force des pays maghrébins en Afrique, c’est de retrouver sans cesse et sans surprise les mêmes clubs dans les compétitions.
Tracasseries des voyages
C’est l’handicap qui impacte de plus. Tous les clubs en Guinée n’ont pas les reins solides économiquement pour prendre part à une compétition africaine. C’est très couteux comme charge. Rien que les colmatages des fonds déstabilisent les joueurs parce que l’Etat se désengage de toutes les dépenses.
Par Yvon LEROUX