Kaba Diawara, sélectionneur du Syli, n’est pas fier de ses poulains à l’issue de leur piètre performance face aux Amavubis du Rwanda (0-3), une équipe de niveau district, en match amical de préparation de la CAN 2021. « Nous sommes dans l’apprentissage et ce soir on a appris », a-t-il déclaré en conférence de presse.
Le Syli n’a même pas montré un semblant de révolte pour se faire respecter par cet adversaire qui doit regarder la compétition à la télé. La nonchalance de l’équipe, le manque de fighting spirit, aucun aboyeur à booster les autres autant de facteurs qui laissent entrevoir l’échec de l’apport du coaching mental.
Pourtant, le groupe a passé au moins plus d’une heure à suivre les consignes de ce coach la veille de ce match à Kigali. Suffisant pour comprendre que ces joueurs ne croient pas à cette méthode qui est loin de les pousser à s’investir corps et âme pour le Syli. C’est à croire l’initiative est un coup de marteau sur une mouche.
Pour l’heure, c’est une initiative qui n’a eu aucun impact sur les joueurs puisqu’ils sont encore plus mous. Ce qui ne rassure aucun guinéen a voir cette équipe se transcender lors de la CAN 2021 où sera un combat sans merci pour gagner un match. Le talent a lui seul ne suffit pas en Afrique.
Si avec les locaux, le coaching mental a marché c’est parce qu’ils avaient envie de jouer pour l’entraineur, Lappe Bangoura qui n’a cesse de les grandir. Après, chez les joueurs, il y avait une motivation d’écrire leurs noms dans l’histoire du football guinéen.
Visiblement, pour les hommes de Kaba Diawara ils n’ont plus rien à prouver. Sauf que l’histoire ne retient rien d’eux de positif pour le moment.
Par Yvon LEROUX
