Connaisseur du football guinéen pour avoir coaché les clubs à l’image du Horoya AC, Théophile Bolat est notre expert du jour. À l’abordage des Taifa Stars de la Tanzanie, ce mercredi, pour un des tickets du Groupe D pour les quarts du CHAN2021, le franco-congolais relève les forces et faiblesses du Syli A’.
POUR SE QUALIFIER…
« Face à la Tanzanie, je pense que la Guinée doit plus miser sur l’état d’esprit. Il faut savoir qu’on ne joue pas un championnat encore moins un match pour faire plaisir aux supporters. Il s’agit de se qualifier. Et la fête se fera dans les vestiaires quand on aura acquis la qualification. La Guinée est une équipe joueuse mais ça ne sert à rien de se faire la passe à dix alors que l’adverse est décisif devant les buts. On s’en fout de se qualifier sans la manière. Il faut juste être prudent parce que parfois les Guinéens finissent les matchs par excès de zèle.»
LES FORCES
« La force du Syli National, c’est son championnat qui est à la sixième ou septième journée. Aussi, nous avons des enfants qui se connaissent et jouent ensemble plusieurs matchs. C’est un atout considérable pour créer l’harmonie au sein de l’équipe. La Guinée a aussi un entraineur qui connaît mieux les enfants du pays. Il les côtoie régulièrement.»
LES FAIBLESSES
« Le gros souci de l’équipe guinéenne, c’est l’orgueil. Ils sont stars avant l’être. Quand ils mènent au compteur, ils pensent que les carottes sont cuites. Ils attendent parfois les photographes alors que le match n’est pas arrivé à son terme. Parfois, ils s’emballent dans l’euphorie de joie quand ils ont l’avantage au score. Sur le plan technico-tactique, on ne peut déceler aucune faiblesse des Guinéens. C’est sur le plan mental que ça pèche. »
Propos recueillis par Yvon LEROUX, Dakar