(ConakrySports)La Confédération africaine de football (CAF) a été trop légère quant au respect de ses propres règlements dans le litige opposant la Tanzanie à la Guinée.
La CA F ne s’est pas remise en question au-delà des « graves manquements procéduraux » du jury disciplinaire de la CAF qui a jugé l’erreur de numéro insuffisante pour disqualifier la Tanzanie. Le jury d’appel a maintenu cette décision initiale sans motif indiqué aux Guinéens. Lesquels reconnaissent les Tanzaniens coupables d’erreurs administratives sur un joueur non inscrit sur la feuille de match.
En prenant cette décision de rejeter la réclamation de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), la CAF, qui écarte ses règlements sur les compétitions, ne considère pas cette erreur de numéro comme de la triche. Laquelle est avérée pour les Guinéens.
La Tanzanie a triché
Jusqu’ici beaucoup d’observateurs s’interrogent à savoir pourquoi le changement de numéro de Mohamed Ibrahim Ame après le contrôle du commissaire du match.
Il faut faire remarquer d’entrée que ce joueur est le seul de l’effectif des Taifas Stars qui utilise trois numéros, notamment le 20, 24 et 26 dans ces éliminatoires. Ce joueur est un défenseur qui entre toujours en jeu à la fin des matchs pour tromper la stratégie tactique des adversaires.
Son entrée en jeu lors de la confrontation avec la Guinée à la place de Samathan (73′), un attaquant, était faite pour tromper la stratégie tactique des Guinéens. Le sélectionneur de la Guinée, qui n’avait aucune information sur le joueur, a été le premier interpellé sur l’identité. C’était pour apporter une réponse tactique.
À la réponse du coach tanzanien qui sort un attaquant pour un défenseur, Michel Dussuyer allait sortir un défenseur pour mettre un attaquant supplémentaire. Malheureusement, il ne pouvait réagir de la sorte parce que le numéro 26 des Taifas n’était pas identifié dans son plan d’avant-match.
C’est de la tricherie pure et simple qu’a faite la Tanzanie sur le changement de numéro de ce joueur lors de ce duel. Et la CAF devait sanctionner la Tanzanie en application de l’article 47 du Règlement des compétitions qui stipule que : « Pour toute erreur administrative, en matière d’enregistrement des joueurs, l’association nationale concernée sera suspendue de participation à l’édition suivante de la CAN, et son équipe sera éliminée de la compétition si cette dernière est toujours en cours. »