(Conakrysports) Pendant que les guéguerres secouent la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), l’ancien capitaine du Syli, Abdoul Karim Bangoura (AKB), oriente le débat sur la véritable problématique de notre football.
Le candidat déçu au dernier congrès électif, sur sa page Facebook, a souligné que même avec le talent des joueurs, il serait très difficile d’atteindre un résultat sportif escompté sans les infrastructures modernes.
« Le vrai problème, ce n’est pas le manque de talent, il y en a partout en Guinée, mais le manque de vision chez certains dirigeants. Trop souvent, ils voient le football comme un outil de prestige ou de politique, pas comme un projet structuré à long terme, mais, qui est là pour leur faire comprendre ? Très peu de gens osent les confronter ou leur proposer des plans sérieux. Il faudrait des anciens joueurs, des techniciens locaux bien formés, ou même des experts indépendants pour faire pression et expliquer que sans infrastructures, sans formation, on reste à la traîne. Le modèle marocain peut servir de vitrine pour convaincre, mais encore faut-il que les décideurs veuillent vraiment écouter et mettent l’intérêt du football avant le leur. Il nous faut des hommes/femmes intègres, compétents, patriotes, visionnaires… Avec une réelle motivation de travailler dans l’intérêt exclusif pour le développement du football guinéen. Réveillons-nous, les marocains et les autres ont tout compris. »
En plus de cette observation, AKB exhorte les autorités et les dirigeants sportifs à s’inspirer du modèle de développement du football au Maroc.
« Le Maroc a clairement compris que pour élever son niveau de football, il fallait investir dans les infrastructures modernes et surtout dans la formation des jeunes. Le meilleur exemple reste l’Académie Mohammed VI. En parallèle, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a investi massivement dans la construction de centres régionaux et de terrains synthétiques à travers le pays, pour démocratiser l’accès au football de qualité. C’est une vision à long terme qui porte déjà ses fruits, comme on l’a vu avec le parcours impressionnant des Lions de l’Atlas en Coupe du Monde 2022. Il est clair que quand on a les résultats, les dirigeants deviennent automatiquement plus forts, pour rappel : Rabat et Casablanca, entre ces deux villes, il y a plus de quatre cent (400) terrains de football, je dis bien plus de 400″.