Alors qu’elle se permet de prendre une décision sans motif valable à l’image de celle qui déboute la Guinée dans sa réclamation contre la Tanzanie ( éliminatoires de la 2025), la confédération africaine de football (CAF) a reçu une bonne leçon du procureur général suisse sur la valeur du motif.
Pendant que la Guinée attend toujours les motifs de la décision qui déboute sa réclamation, la justice suisse vient de notifier à Veron Mosengo qu’il abandonnait les enquêtes concernant le secrétaire général de la CAF, celui qui manoeuvre à souhait tous les dossiers de litige dans cette institution. Le procureur général abandonne les enquêtes pour la simple et bonne raison que la juridiction suisse ne dispose pas de motif pour le condamner.
La CAF se félicite de cette décision puisque celle-ci est en sa faveur mais ignore, quand même, qu’elle cause injusticement des torts, tout le temps, à des fédérations à l’image de la Guinée sans motif. L’instance dirigeante du football africain doit comprendre que le motif précède une décision, c’est très élémentaire ce principe.
Pire, dans sa logique de priver la Guinée de ses droits de faire appel, la CAF exerce du dilatoire pour contraindre celle-ci dans le hors délai. Le tirage au sort de la CAN 2025 est prévu le 27 janvier prochain, et jusqu’ici le jury disciplinaire ne parvient toujours pas à envoyer les motifs de sa décision aux Guinéens.
La Guinée ira jus qu’au bout de ses droits pour se faire justice dans cette affaire.