Pour le compte de la 4e journée des éliminatoires du Mondial 2026, la Guinée recevra le Mozambique, ce lundi 10 juin 2024, au Maroc. Même s’il n’est pas n’est pas un match décisif à cette étape du tournoi, il reste toujours de même à enjeu important. Une victoire est donc impérative pour être en pole position.
Cette bataille laisse entrevoir un choc des cultures tactiques avec Kaba Diawara sur le banc du Syli et Chiquinho Condé avec les Mambas. Ces deux anciens internationaux de leurs pays ont participé au moins à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations en tant que joueur et technicien.
Condé a pris les Mambas en octobre 2021 et a récemment bénéficié de la confiance des autorités fédérales de son pays. L’exploit de tenir en échec l’Egypte et le Ghana sur un score identique (2-2) a plaidé en sa faveur pour être reconduit à son poste avec des objectifs précis.
Avec les Mambas, Chiquinho Conde a su mouler et imposer sa touche avec un football à l’influence lusitanienne assumée et organisé autour de son inamovible 4-2-3-1. Dans sa philosophie, il opte pour un football collectif et ne forge pas son système sur un seul joueur de l’équipe adverse.
« Le Sénégal est une équipe très forte dans tous les postes. Ce n’est pas seulement Sadio Mané, notre préoccupation se situe pas sur toutes l’équipe sénégalaise. On ne va pas centrer notre tactique et nos idées sur Sadio Mané uniquement, simplement parce qu’on ne joue pas contre lui, on joue contre le Sénégal », a-t-il déclaré à l’abordage du Sénégal qui renversera son équipe 5 à 1 et 0 à 1 en 2023. Il en a fait pareille stratégie face à l’Egypte et le Ghana lors de la CAN 2023.
En face Kaba Diawara a une formation française et a une vision typique de l’hexagone. Jusqu’ici, à l’opposé, de son vis-à-vis, l’ancien du Syli ne privilégie un schéma tactique préférentiel : tantôt un 3-5-2, 4-4-3 ou encore 3-5-1. Pour lui, ce sont les joueurs qui animent un système de jeu et non un schéma appliqué sur une individualité. En clair, il est plus adepte d’un schéma ultra défensif qu’offensif avec une équipe assez technique. Et à l’écoute de son binôme, le constat reste apparent sur la performance du Syli surtout sur le plan tactique.
Yvon LEROUX