ABIDJAN – Le football africain vit une véritable révolution. Les petits pays nourrissent une saine jalousie et aspirent également à réaliser des miracles. De plus, on constate une amélioration considérable du niveau de l’arbitrage, qui empêche désormais les équipes favorites d’obtenir des penalties inexistants en fin de match ou de réduire simplement l’adversaire à 10 joueurs afin de faciliter une victoire honteuse.
L’éclat de la CAN est ancré dans l’égalité indéniable que tous les pays démontrent sur le terrain. Nous nous respectons mutuellement, sans aucune crainte. La Tunisie, qui a subi une défaite initiale contre la Namibie, peut en témoigner. Dans le tournoi de la Coupe d’Afrique des nations, il est tout à fait possible d’être dominé par un débutant ou un vétéran revigoré.
Que vous soyez une nation qui a récemment triomphé sur le Brésil, la Belgique ou l’Espagne – cela n’a pas d’importance ici. Seul le terrain décide du sort et c’est encore plus vrai avec l’amélioration constante de l’arbitrage.
Patrice Mostepe, le Président de la CAF, a pris une bonne décision en élargissant le nombre d’équipes participantes à la Coupe d’Afrique des Nations. Cela nous offre une multitude de surprises, de révélations, ainsi qu’un football excitant et flamboyant dans cette édition de la CAN 2023.
Au revoir au Maroc, à l’Algérie, au Sénégal, à la Tunisie, au Cameroun, au Ghana, à l’Égypte…
Tous éliminés avant les quarts de finale. Le changement du football africain est possible, il est déjà en cours et de manière positive. Et, le changement, soit on s’y adapte, soit on le subit douloureusement. Les pleurnicheurs n’ont plus que leurs yeux pour se consoler. Car, face à deux douleurs simultanées, il faut choisir celle qui est la moins intense.
Moysekou, envoyé spécial à Abidjan (CAN 2023)