YAMOUSSOUKRO – Le Cameroun et la Guinée ont partagé les points (1-1), lundi 15 janvier 2024, ouverture de la phase de poules du Groupe C de la CAN 2023. ConakrySports s’attache des services de Veron Diaby, chroniqueur sportif et aujourd’hui au sein de la nouvelle équipe fédérale, pour nous refaire les points saillants de cette rencontre qui a déjoué tous les pronostics.
La constance…
« L’histoire s’est répétée entre les deux équipes parce que vous prenez la Guinée et le Cameroun souvent en Coupe d’Afrique leurs confrontations ces dernières années sont soldées par des matchs nuls. Au-delà, certes que le Cameroun a un nom au bénéfice de ses cinq trophées mais si on se fie à cela on peut se tromper. Sinon, le Cameroun ne fait plus peur au regard de son effectif sur le papier. les difficultés arrivent à toutes les équipes et je pense qu’on voit plus une équipe en reconstruction que celle qui peut prétendre un statut de trouble fête dans ce tournoi. »
La gestion de la fin du match…
« Au niveau du Syli, il y a eu un signal fort. Les joueurs cadres ne sont pas là mais on est capable quand même de tenir. Ces derniers temps, difficilement, le Syli perd ses premières rencontres en phase de poules de la Coupe d’Afrique des nations. Dans ce match on retient l’apport de la jeunesse, le dévouement et l’engagement. Ce sont des acquis à encourager. Si vous avez un effectif sans Naby Keita, Amadou Diawara, Issiaga Sylla et Sehrou Guirassy avec tout ce qu’il représente aujourd’hui c’est moins rassurant pour ceux qui connaissent l’équipe. Mais au regard de la performance rendue, on ne peut que être satisfait et rassuré désormais parce que l’équipe est dans une phase transitoire. Il faut reconnaître et tirer chapeau au staff technique par rapport à cela. Un moment, le Syli avait des difficultés à bien terminer les fins de matchs, aujourd’hui ils ont tenu jusqu’au bout et de surcroît en infériorité numérique. C’est rassurant. Il ne faut pas ignorer qu’on a été la première à ouvrir le score. C’est assez important. »
Le réalisme…
« Au niveau mental on a vu les garçons qui sont engagés et motivés. Quand vous prenez Aguibou Camara vous le voyez dans un match plaisant avec beaucoup d’engagements. Et c’était la même chose pour la plupart des joueurs. Moriba m’a impressionné. Il n’a pas de temps de jeu dans son club mais il a prouvé tout le contrait sur le terrain. C’est le seul joueur qui proposait. Il était présent sur les corners. C’était très encourageant. En plus au niveau du réalisme, on n’a pas eu assez d’occasions mais la seule et la franche qu’on a eu a été concrétisée par Momo Bayo. C’est une bonne note. »
Des efforts individuels…
« Au milieu de terrain on avait des difficultés avec Mory Konaté qui était complétement fatigué. Bayo, après son but, je ne l’ai plus revu comme un attaquant dans un rôle de pivot dans une situation en infériorité numérique. Il devait garder le ballon et orienter le jeu sur les côtés pour reposer ses coéquipiers. Sinon, le gardien de but, Ibrahima Koné a fait un grand match. Quand la Guinée subissait, il était présent dans une grande sérénité, même si le Cameroun n’a obtenu que trois occasions franches de scorer. Mais sur la dernière occasion des Camerounais, Koné s’est déployé pour se saisir du ballon. Je crois que c’était le tournant du match, aux derniers instants du temps règlementaire. C’était assez important parce qu’on ne peut pas avoir une bonne équipe sans un grand gardien de but. Avec toute l’énergie qu’ils ont dégagé, il faut vite récupérer pour faire face au prochain qui se joue dans 72 heures. »
Yvon LEROUX envoyé spécial de ConakrySports à Yamoussoukro
