Décision hâtive pour commencer. Tout nouveau président de la fédération guinéenne de football (Feguifoot), Bouba Sampil a décidé de lever la suspension du contrat infligée à Masita, l’équipementier, qui était mise en demeure par le dernier CONOR. Masita est relancé sur la base d’un « examen de son dossier », précise le courrier qui entérine la décision. Il n’est indiqué nulle part que le contrat de sponsoring de l’équipementier avait été respecté à la lettre.
En relançant Masita, comme équipementier du Syli, Bouba Sampil devait aussi informer l’opinion des avantages que bénéficieront les équipes nationales et le football guinéen. Parce que cet équipementier n’a rien respecter de ses engagements. Nous n’approuvons pas que la Guinée achète les maillots d’un équipementier mais la Feguifoot éviterait d’entrer dans un éventuel contrat de gré à gré. La bonne manière et pour la transparence serait d’étudier tous les dossiers de sponsoring d’équipementier sur la table.
Ce qui a motivé la décision du CONOR contre Masita
Pour violation continue « des obligations substantielles » prévues dans leur contrat, la Feguifoot, dirigée alors par le CONOR, a notifié à Masita, l’équipementier, dans un courrier dont dispose Conakrysports, la suspension de la convention signée entre les deux.
Dans le respect de ses obligations contractuelles, la société a ignoré « une mise en demeure et une facture en date du 31 mai 2021 ». Masita n’a pas effectué le paiement de la prime de représentation annuelle qui s’élève à 100 000 euros, la prime de qualification à la CAN 2021 au Cameroun fixée aussi à 100 000 euros et la mise à disposition d’un bus de 53 places à l’équipe nationale.
Aussi, le comité de normalisation en charge des affaires courantes de la fédération guinéenne de football a remis en cause la manière dont Masita a obtenu ce contrat. Le CONOR avait promis de saisir » les juridictions pénales et administratives compétentes pour un examen détaillé des modalités de conclusion de votre contrat ». Ceci « en application des dispositions légales et du manuel de procédure de la fédération guinéenne de football en vigueur ».
Yvon LEROUX
