L’équipe nationale de football masculin A de Guinée est en stage aux Emirats Arabe Unis, depuis maintenant une semaine, pour la préparation de la CAN 2023. Dans le planning, les hommes de Kaba Diawara se jaugeront aux Super Eagles du Nigeria, qui se prépare aussi dans les parages, ce lundi.
Au-delà du score qui peut booster le moral, du côté du Syli dans le contenu de sa performance il y a nécessité de retrouver l’automatisme, des complémentarités dans la charnière centrale et dans l’entrejeu, l’organisation tactique autour de Naby Keita, la grinta…
Automatisme
Le Nigeria est un bon sparring-partner qui peut permettre à notre sélection de corriger ses lacunes : la frilosité dans la charnière centrale, la concentration dans la défense en zone, jouer en bloc équipe, intégration des joueurs très peu réguliers ou quasiment en manque de temps de jeu en club dans le plan… Les observations tant critiques avec le contenu de la performance pourront boucler la clapette si les joueurs se retrouvent facilement dans le jeu. Bref, que le jeu ne soit pas poussif, et savoir imposer la grinta dans le jeu et surtout éviter d’aller au charbon sur des actions anodines, la CAN 2023 est à juste une semaine.
Complémentarités
Une équipe c’est un tout sans minimiser la responsabilité des individualités. Dans la colonne vertébrale de cette équipe du Syli, il y a visiblement un leader dans tous les secteurs. Il faudra rechercher la complémentarité avec ces leaders à tous les niveaux pour une meilleure alchimie dans l’animation du jeu.
Connexion entre Naby Keita et Sehrou Guirassy
Deuxième meilleur de la Bundesliga avec 17 réalisations, Sehrou Guirassy s’impose tout naturellement comme le Guinéen empêche les défenses adverses. Sauf qu’il n’est pas mis en valeur dans le schéma de jeu du Syli. En l’absence de Naby Keita, le meneur de jeu, Guirassy était en manque d‘un meneur de jeu capable de lui mettre toujours dans le sens des buts. Le retour du capitaine devra être tout bénéfique pour le buteur de Stuttgart. En marge de cette confrontation avec le Nigeria, la connexion entre les deux devra se ressentir.
Yvon LEROUX